Le Parlement a adopté, mardi 6 avril 2010, le projet de loi ouvrant à la concurrence les paris sportifs, les paris hippiques et le poker en ligne. La majorité à l’Assemblée (299 voix contre 223) a voté le texte tel que le Sénat l’a adopté le 24 février.
Très remontée, l’opposition emmenée par le Parti Socialiste dénonçait encore mardi matin, selon l’AFP, «une loi sous influence, le symbole d’ne république indécente». «Les affaires continuent comme avant » avait affirmé Alain Vidalies, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale.
Pour Benoit Hamon, qui n’est pas député mais porte-parole du PS, «c’est la deuxième nuit du Fouquet’s (…). Le président de la République reste fidèle au bouclier fiscal et fidèle à ses amis. Que les Français se rassurent. Sur ce point, rien n’a changé», a-t-il ironisé.
Première parution le 31 mars 2010
Paris sportifs en ligne > Le Gouvernement va droit au but
Légiférer sur les paris sportifs et le poker en ligne en ligne est-il la priorité des priorités?
Le gouvernement n’est en tout cas pas loin de le penser…
Le tout nouveau ministre du Budget, François Baroin, a présenté mardi 30 mars à l’Assemblée nationale, le projet de loi ouvrant à la concurrence les paris sportifs et hippiques et le poker en ligne.
Avec un objectif affiché que la loi soit votée en temps et en heures pour la Coupe du monde de football 2010 qui se tiendra du 11 juin au 11 juillet prochains en Afrique du Sud.
Ce texte prévoit d’obliger les opérateurs à demander une licence d’exploitation auprès de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) qui sera chargée de vérifier la conformité des activités par rapport à la législation, de faire la chasse aux délits éventuels et de lutter contre l’addiction aux jeux.
Interdit aux mineurs
Ces activités étant interdites aux mineurs. Pour l’Etat, cette évolution législative sera aussi l’occasion de ramener un peu plus d’argent dans les caisses. 7,5 % des mises des joueurs pour les paris sportifs et hippiques et 2 % des mises pour le poker avec un plafond fixé à 1 euro par donne, devant ainsi tomber dans l’escarcelle du Trésor Public.
A gauche et notamment au Parti Socialiste, on ne cache pas son énervement et l’on ne voit pas l’urgence de légiférer sur un tel sujet.
La formation politique dénonce ce qu’elle appelle un texte «d’amnistie» en faveur des «amis du Fouquet’s» de Nicolas Sarkozy, indique l’AFP.
Cette réforme «n’a qu’un seul objectif : faire faire des centaines de millions de bénéfices à M. Stéphane Courbit (ami intime du Chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, et également propriétaire de la société de paris en ligne Betclic, ndlr)», accuse le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.