Selon un expert en sécurité informatique cité par la BBC ces pages sont souvent créées et gérées par des programmes informatiques. Elles permettent aux spammeurs, à l’aide d’un simple clic « J’aime » sur la page Fan Facebook d’une entreprise de diffuser n’importe quel message (ou presque) sur le « mur » c’est à dire dans le fil d’information du groupe visé.
Une enquête de la BBC vient de mettre en lumière ces pratiques qui polluent les pages Facebook et contribuent à augmenter de manière totalement artificielle la popularité des entreprises présentes sur le réseau social. A l’appui de sa démonstration, la BBC a créé une page Fan Facebook pour une entreprise on ne peut plus virtuelle…Virtual Bagel.
Quelques jours après sa mise en ligne, l’entreprise fantôme comptait déjà 3000 « fans » ayant cliqué sur le bouton « J’aime » de la page. Dans leur grande majorité, les « fans » de Virtual Bagel provenaient d’Egypte et des Philippines et affichaient des noms et des qualités plus que sujettes à caution, à l’instar de ce supposé internaute égyptien Ahmed Ronaldo, qui sur son profil indiquait travailler au…Real Madrid.
Pour les services marketing des entreprises qui considèrent, certes un peu vite, le nombre de « Like » sur Facebook, comme l’alpha et l’oméga de la popularité de leur société en ligne, les pratiques frauduleuses mises en évidence par la BBC posent problème.
Pour le modèle publicitaire de Facebook, déjà mis à mal dernièrement par le retrait de certains annonceurs comme General Motors aux Etats-Unis, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle. D’autant plus, comme le rappelle la BBC, qu’une partie importante des revenus du réseau social provient des publicités diffusées sur le site et censées générer des « likes » de consommateurs internautes et bel et bien réels. Des publicités que Facebook fait bien évidemment payer aux entreprises…