Depuis sa création en 2005 par l’informaticien et investisseur Paul Graham, Y Combinator a accompagné dans leur développement (et parfois malheureusement dans leur échec) 460 start-up.
Le principe ? Un réseau, et un programme de trois mois (à raison de deux sessions par an, et près de 80 start-up par session). Le temps pour chacune d’entre elle de tester leur concept, d’échanger auprès des meilleurs professionnels de la Silicon Valley et de s’attirer la confiance des capitaux-risqueurs pour une première levée de fonds. En sept ans Y Combinator, qui à la base n’investit jamais plus de 18 000 dollars dans chaque start-up, a permis à ses pensionnaires de lever plus d’un milliard de dollars.
Y Combinator, « c‘est le Harvard des start-up, tout le monde veut en être, même les stars comme Demi Moore viennent voir dans quoi elles peuvent investir ! » explique Kevin Hartz, fondateur d’Eventbrite, une entreprise de tickets en ligne, cité par Le Monde. Aujourd’hui près de 400 « business angels » collaborent activement avec Y Combinator.
L’incubateur est à la start-up ce que les concours de radio-crochet et autres « Star Academy » furent aux chanteurs à voix (fussent-ils inaudibles). Parfois, le concept de départ ne mène nulle part. Parfois c’est la percée vers le succès, et dans ce cas précis l’incubateur joue alors un rôle tout à la fois de facilitateur et d’accélérateur.
Enfin parfois comme pour les producteurs de disques, l’incubateur permet aux géants du Net d’y faire leur marché à bon prix en rachetant la technologie et/ou les équipes d’une start-up pleine d’avenir. Ce n’est pas pour rien qu’à Paris, Google France est par exemple partenaire du Camping, un incubateur de référence installé au Palais Brongniart, c’est à dire dans les anciens locaux de la Bourse de Paris. Tout un symbole, quand on parle d’économie Internet.