Autant dire qu’une connexion Internet à haut-débit, en l’état actuel des choses il vaut mieux oublier. Question de coût (aujourd’hui prohibitif) et de technologie. La technologie, justement serait peut-être en train d’évoluer. Les Etats-Unis testent actuellement une technologie sans fil, un « super-wifi » (appellation abusive pour certains spécialistes) , qui consiste à faire passer des services à haut débit sans fil sur des fréquences de télévision non utilisées.
Ce projet baptisée AIR.U est soutenu par Google et Microsoft. Déployé pour la première fois en 2011 par l’université Rice à Houston (Texas), cette technologie pourrait être installée début 2013 sur des campus situés en zone rurale.
« Le wifi est en essor, mais il est limité par les fréquences sur lesquelles il opère, qui ne portent qu’à une centaine de mètres », souligne Michael Calabrese, directeur du projet « sans fil de l’avenir » à la New America Foundation, cité par l’AFP.
160 kilomètres de portée théorique
« Les fréquences de télévision portent sur de longues distances et passent à travers les immeubles, les arbres, et le mauvais temps », a-t-il souligné. Cela permet au signal de voyager bien plus loin qu’avec le wifi actuel: en théorie jusqu’à 160 kilomètres, même si pour des raisons pratiques la portée sera probablement limitée à quelques kilomètres.
Dans ce contexte on pourrait même envisager que les utilisateurs puissent créer un réseau domestique et continuer à l’utiliser en dehors de chez eux. Cependant, rien ne garantit pour l’heure le succès de cette technologie. Tout d’abord la Wi-Fi Alliance qui détient la marque « wifi » est vent debout, contre ce qu’elle estime être une utilisation abisive du terme « wifi ».
Et de plus pour que ce « super wifi » prenne réellement de l’ampleur, il faudra que les fabricants d’ordinateurs et d’autres appareils électroniques conçoivent des puces capables de fonctionner à la fois avec le wifi et le super wifi.
Ce qui risque de prendre du temps.