Soit un disque Blu-ray (sans aucun contenu vidéo), et qui présente la particularité de proposer un son non-compressé (contrairement aux CD et autres MP3), disponible et encodé en trois formats: PCM, DTS HD Master Audio et Dolby True HD. Ce à quoi vient s’ajouter la possibilité de télécharger les albums achetés sous deux formats Flac “lossless” (format identique au CD) et MP3, en se connectant à un site dédié.
“Avec un CD ou un MP3 standard le son est compressé. On est dans une véritable dégénérescence acoustique. Un drame pire que la piraterie. Une MacDonalisation de la musique”, explique Pascal Nègre, président d’Universal Music France. “En clair par rapport aux bandes Master, la fréquence d’échantillonnage, la résolution et la dynamique sont compressées. C’est-à-dire qu’il y a des données qui disparaissent purement et simplement”.
Le pari que fait aujourd’hui Universal Music (sur un marché test comme la France avant un déploiement en Europe à la rentrée 2013) est celui d’un retour à la qualité. Via une expérience qui puisse permettre à l’auditeur d’écouter la musique telle que l’artiste la voulue au moment de son enregistrement en studio.
Pour ce faire il faudra débourser dans un premier temps 19,99 euros par album. Un prix appelé à baisser en cas d’évolution positive du marché. Avantage cependant, pas besoin d’acheter de nouvel équipement, contrairement à feu le SACD, les lecteurs Blu-ray étant déjà présents en tant que tels dans les foyers (ou intègrés dans une Freebox, une PlayStation ou un ordinateur).
Après un premier test en 2012 sur l’album de Mylène Farmer “Monkey Me” (avec 70 000 exemplaires vendus), Universal Music France (UMF) lance aujourd’hui 36 références issues des catalogues, variété française, internationale, jazz et classique, disponibles en exclusivité à la Fnac jusqu’en septembre 2013.
D’autres labels, notamment en musique classique, mais aussi Warner avec un Led Zeppelin, se sont déjà essayés au Blu-ray Audio avec un certain succès. Mais UMF met maintenant les bouchées doubles sur ce segment. Une association pour le Blu-ray Audio devrait même bientôt voir le jour avec le soutien de Dolby, pour créer des évènements autour du nouveau support.
La numérisation comment ça marche?La numérisation est un processus en trois ou quatre étapes. Tout part de la bande master studio, celle de l’enregistrement de l’oeuvre. Si nécessaire, la bande est dans un premier temps restaurée. En pratique, elle est passée dans un four biologique durant 8 heures pour la ramollir, la dessécher, enlever au besoin les champignons.
Elle fait ensuite l’objet d’une lecture dans un magnéto d’époque ad hoc pour les bandes anciennes. La numérisation a donc tout du processus “vintage”. Le master est ensuite numériser en Haute Définition 24bits/96khz. Dernière étape avec la réalisation d’un mastering Haute Définition adapté spécifiquement au Blu-ray, grâce à un convertisseur pour restituer “le son parfait”. S’il existe…