Et des solutions alternatives, il en existe déjà. Leur point commun? Capter l’attention de l’utilisateur en le récompensant ou en le rémunérant d’une façon ou d’une autre. Bons cadeaux, promotions exceptionnelles, argent liquide, biens virtuels, extension du forfait de votre smartphone, les stratagèmes ne manquent pas.
Locket est une application Android, lancée le mois dernier aux Etats-Unis. Téléchargée 70 000 fois en un mois, elle propose d’afficher une publicité sur l’écran verrouillé de votre smartphone. A chaque fois (c’est-à-dire en moyenne plusieurs fois par heure) que vous consultez (et donc que vous ouvrez) votre appareil vous touchez un cent.
Cette micro-somme d’argent peut-être versée sur un compte PayPal, prendre la forme d’un bon d’achat, ou à terme vous pouvez aussi en faire don à une organisation caritative. Ce type de rémunération à la lecture, est aussi au centre du modèle économique de Qustodian, une start-up espagnole.
Présente depuis le mois de juin au Royaume-uni, Aquto propose, pour ceux qui ne disposent pas d’un forfait mobile illimité, d’étendre ce forfait (c’est-à-dire en pratique d’augmenter le seuil de données à consommer) au pro-rata du nombre de vidéos promotionnelles regardées.
Plus original, en Afrique du Sud, un service propose aux utilisateurs dont le crédit de communication arrive à expiration d’envoyer gratuitement un texto à un proche avec le message suivant «Please call me» («Merci de m’appeler»), le service réservant les derniers caractères du message à l’affichage d’une publicité. Ce qui peut donner par exemple le message suivant «Please call me. Drink Coke».
Autre positionnement, Placed, une start-up qui aux Etats-Unis récompense le consommateur en bons d’achat ou en dons à faire pour des organisations humanitaires, s’il accepte de partager ces données de géolocalisation avec certains annonceurs. Le service est déjà utilisé par plus de 100 000 personnes.
«En fait, rien n’a changé», explique Paul Barney, responsable de la Mobile Marketing Association (MMA) à FastCompany. «Les marques ont toujours payé pour faire de la publicité, que ce soit à la télé ou à la radio, et gagner en visibilité auprès du consommateur. La seule différence maintenant c’est qu’elles payent, pour être vues, non pas par un groupe de personnes et pour une audience de masse, mais par des individus, au cas par cas. Dans les économies développées, cela relève presque du jeu mais dans des pays émergents, donner du temps de communication aux gens, cela veut dire beaucoup».