Il faut dire que le fait d’avoir levé, en à peine sept ans d’existence, 1,16 milliard de dollars pour financer sa croissance aura permis au réseau social de se consacrer à d’autres priorités. Seulement voilà, le vent tourne, les temps changent, et la rentabilité financière n’étant toujours pas au rendez-vous, il a bien fallu se résoudre (hormis l’introduction des tweets sponsorisés qui constituent aujourd’hui la majorité du chiffre d’affaires) à rechercher de nouvelles sources de revenus.
Et ce dans la perspective d’une nécessaire introduction en bourse. Pour lever des fonds sur les marchés, quand les premiers investisseurs commencent à perdre patience… Depuis le début de l’année 2013 Twitter a donc lancé de nouveaux services, qui pour certains ont fait long feu, et qui pour d’autres pourraient se transformer en de véritables relais de croissance.
Première initiative, couronnée de succès, le lancement au mois de janvier de Vine. Cette application, issue d’une start-up rachetée pour la modique somme de 30 millions de dollars, permet de poster sur son fil Twitter de petites vidéos, parfois hilarantes, d’une durée maximale de 5 secondes. Instagram, désormais propriété de Facebook, a par la suite répondu en lançant un service de partage de vidéos (au format 15 secondes) pour ses 130 millions d’utilisateurs.
En février, Twitter s’imaginait déjà en moyen de paiement. Un partenariat avec American Express permettait aux détenteurs de cartes AmEx d’acheter en ligne en l’espace d’un tweet… A noter, ces derniers jours Starbucks vient de lancer aux Etats-Unis un programme similaire baptisé Tweet a Coffee. Le principe est simple. Si deux amis internautes possèdent un compte twitter et que l’un d’entre eux a aussi un compte Starbucks, celui-ci peut littéralement offrir un café à son ami en lui envoyant par tweet un bon cadeau de 5 dollars.
Twitter a ensuite tenté une incursion dans le monde de la musique avec Twitter #Music. La tentative a tourné court et la fermeture du service est déjà programmée. Cette application disponible sous iOS et sur le Web permettait aux twittos de découvrir, d’écouter, et bien évidemment d’acheter de nouveaux morceaux. Bien reçue par les artistes, elle n’aura pas trouvé son public.