Epuisé mais (presque) tout sourire, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré ce matin que le ‘Grexit’ (c’est-à-dire l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone Euro) appartenait désormais au passé.
Une déclaration qui si elle a vocation à rassurer les marchés financiers, n’a pas vraiment convaincu les dirigeants d’une startup créée en 2011 et spécialisée dans les outils de travail collaboratif. Son nom… Grexit.
A l’origine une obscure combinaison entre les termes anglais ‘it’ et latin ‘Grex’. « Le nom Grexit avait été initialement retenu parce que le nom de domaine était libre », explique Nitesh Nady, co-fondateur de la startup au site Qz.com. Tout allait bien, la jeune pousse qui à ses débuts avait rejoint Morpheus, un incubateur de startup en Inde, avait levé des fonds et même ouvert un bureau à Palo Alto. Tout allait bien, et puis patatra…
Au début de l’année 2012 deux économistes de la banque américaine Citigroup, Ebrahim Rahbari et Willem Buiter, ont commencé à émettre l’hypothèse, à leurs yeux de moins en moins fantaisiste, d’un ‘Grexit’, c’est-à-dire d’une sortie de la Grèce de la zone Euro.
Changement de nom à prévoir
‘Grexit’, le terme a depuis connu le succès que le sait, et pour Grexit, la startup, c’est là que les ennuis ont véritablement commencé, car les internautes en quête d’explication sur ce nouveau vocable, synonyme de mauvaise gestion et de files d’attente interminables devant les distributeurs de billets, ont tout naturellement tapé ‘Grexit.com’ pour obtenir un peu plus de renseignements sur la question. ‘Grexit.com’, le site officiel de Grexit, la startup co-fondée en 2011 par Nitesh Nandy.
Tout s’est alors emballé. Les algorithmes de Google remplissant en l’espèce (mal) leur office et allant jusqu’à associer l’adresse du site sur la requête “la Grèce et l’Europe”.
« Certes la fréquentation du site de l’éditeur de logiciels a augmenté de 20% “mais cela a complètement explosé nos statistiques”, constate aujourd’hui amèrement Nitesh Nandy. “Plus question de parler sérieusement de ‘taux de rebond’ et de ‘taux de conversion’, c’est véritablement devenu du grand n’importe quoi!” explique-t-il. Aujourd’hui, sans surprise, mais peut-être un peu tard, les dirigeants de la startup songent à en changer le nom…