Quand on interrogeait Tony Soprano sur ses activités professionnelles, le mafieux du New Jersey, incarné par James Gandolfini, répondait qu’il était dans le “waste management consulting”, (la gestion des déchets et des ordures ménagères)… Tout un programme!
Aujourd’hui en pratique, la collecte des déchets échappe très largement à ceux qui les produisent (particuliers et entreprises). Aux Etats-Unis et ailleurs, ce service est souvent confié à de grosses entreprises qui passent contrat (en vertu de ce qu’en France l’on pourrait nommer une « délégation de service public ») auprès de collectivités locales.
Bref, sur le papier (recyclable si possible) il s’agit là d’un marché particulièrement difficile à “disrupter”, comme l’on dit dans la Silicon Valley. C’est pourtant l’option choisie par Rubicon Global, une startup qui une fois n’est pas coutume est basée à Atlanta (Georgie) et non pas dans la Silicon Valley.
Uberiser la collecte des déchets
En janvier dernier, cette startup a levé 30 millions de dollars autour d’un concept: “uberiser” (et ici l’emploi de ce terme n’est pas galvaudé, puisque l’idée fut directement inspirée par Oscar Salazar, l’un des co-fondateurs d’Uber), “uberiser” donc la collecte des déchets.
L’idée justement… A l’instar d’Uber, Rubicon Global a développé une plate-forme technologique qui permet aux entreprises (et bientôt aux particuliers) de “commander” et de réserver un horaire de collecte des ordures ménagères. Et ce auprès des véhicules adaptés les plus proches.
Un système qui aurait l’avantage de favoriser les petits acteurs au détriment de plus grosses entreprises mais surtout d’optimiser le recyclage des déchets grâce à un tri très poussé. Le modèle économique de Rubicon Global repose en effet sur une commission prélevée sur les économies réalisées par ses clients ainsi que sur le volume de déchets recyclés. L’application est actuellement disponible en version et devrait être officiellement lancée dans les prochains mois.