N’en déplaise à certains, nous partageons avec nos amis les singes, et donc avec les macaques, 93% de notre ADN. Et à l’occasion, ceux-ci nous empruntent même notre matériel pour… se prendre en photo. C’est l’aventure qui est arrivée en 2011 au photographe animalier britannique, David John Slater. L’homme était en reportage photo sur l’île de Sulawesi (Célèbes) en Indonésie.
Gare au gorille!
Après avoir installé son appareil sur un trépied, il s’absenta quelques instants, pour découvrir à son retour, que son nouvel ami Naruto, le macaque, avait pris pendant ces quelques minutes de pause, l’initiative de la prendre… la pause, dans le cadre d’un duo de selfies particulièrement réussis.
La scène fit le tour du Monde, à tel point que plusieurs pages Wikipedia lui sont aujourd’hui consacrées. Naruto devînt une star du Web. Mais David John Slater, qui publia par la suite un livre incluant les deux selfies pris par le macaque, en revendiquait la propriété, et se plaignait du manque à gagner qu’occasionnait pour lui la diffusion massive de ces deux clichés sur Internet. Aux Etats-Unis, l’association de défense des droits des animaux PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) décida de porter l’affaire devant la justice.
A San Francisco, un juge fédéral vient donc de trancher, déniant tout droit d’auteur à Naruto le macaque qui s’il peut continuer à prendre des selfies, ne peut donc en être le propriétaire. Une décision qui vaut pour un macaque. Mais comme disait Brassens “gare au gorille!”, qui est lui semble-t-il encore plus imprévisible que son illustre cousin…