En Europe, en ce début d’année 2016, il y a la France (et la “jungle” de Calais); il y a le Danemark (qui vient de voter une loi pour confisquer les biens des réfugiés); il y a la Grande-Bretagne (où les demandeurs d’asile devaient il y a peu de temps encore, comme à Cardiff au Pays de Galles, porter des bracelets rouges, sous peine d’être dénoncés aux autorités, pour simplement avoir droit à l’aide alimentaire); et il y a l’Allemagne, qui vient en 2015, d’accueillir un million de personnes. Des hommes, des femmes et des enfants, ayant fui la guerre, notamment en Syrie.
L’Allemagne, où le gouvernement vient de lancer Ankommen, une application pour faciliter l’intégration de ces nouvelles populations sur son territoire. C’est dans une perspective similaire que Google vient, via son activité philanthropique Google.org, de décider d’allouer 25 000 ordinateurs Chromebook (soit 5,3 millions de dollars) pour soutenir et accompagner l’arrivée des réfugiés en Allemagne.
Pas de risque de virus
Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du Projet Reconnect, porté par NetHope. Des ordinateurs portables pour des réfugiés? Oui, car au-delà des premiers besoins des premiers secours prodigués, des besoins qui consistent le plus souvent à trouver de la nourriture, un abris et des vêtements, viennent ensuite d’autres priorités, comme la recherche d’un travail, l’apprentissage d’une langue, des jeux pour les enfants, le suivi d’une procédure de demande d’asile ou encore le besoin de reprendre contact, par n’importe quel moyen, avec la famille restée au pays.
Et dans cette configuration, le Chromebook est un peu l’ordinateur qui convient le mieux. Car plus qu’un ordinateur c’est avant tout un terminal (paramètrable) connecté à Internet.
L’internaute connecté utilisant des applications stockées dans le cloud. Pas de risque de virus, et la possibilité de surfer en bénéficiant des dernières mises à jour, le Chromebook est l’instrument idéal pour qui ne possède pas forcément une très grande connaissance de l’informatique.
En pratique, les 5,3 millions de dollars de Google ne seront donc pas versés directement aux ONG qui sur place s’occupent de l’accueil des réfugiés. Mais en revanche il leur appartiendra de demander l’attribution de Chromebooks (jusqu’à 5 000 unités par projet). Des machines qui pourront être paramètrées et administrées par une équipe dédiée au sein de chaque organisation.