Airbnb, BlablaCar, Drivy ou Uber, l’économie collaborative (ou “sharing economy”) est partout. Transport, logement, tourisme, finance, grâce à Internet les échanges marchands entre particuliers sont en augmentation massive, et beaucoup s’improvisent entrepreneurs, en faisant parfois abstraction, c’est-à-dire en décidant de s’affranchir unilatéralement, des contraintes juridiques qui vont avec.
Nouvelles opportunités, mais aussi nouveaux risques, une chose est sûre, le droit ne pourra pas, lui non plus, faire l’impasse sur le phénomène de l’économie collaborative. FYP Editions publie ces jours-ci un ouvrage* qui en explique, de manière on ne peut plus pédagogique, les grands principes et dresse un panorama des principaux secteurs concernés.
Pas de jargon, du concret
En prenant soin d’éviter tout jargon juridique, les auteurs (trois avocats déjà créateurs du site Droitdupartage.com) font le point sur les opportunités, les droits et les risques, pour chacun des acteurs : augmenter ses revenus, responsabilité des plateformes, obligations vis-à-vis du produit (vente, location, dépôt), statut du travailleur, protection du consommateur, concurrence avec les modèles traditionnels, flux financiers, etc.
Par son approche transversale, l’ouvrage apporte également des réponses sur les spécificités propres à certains secteurs (notamment les transports, le tourisme ou la finance) ainsi qu’une analyse des règles régissant ces nouveaux comportements. Un outil à la fois pratique et prospectif qui permet de comprendre comment assurer la sécurité de tous les acteurs (entrepreneurs et usagers), tout en garantissant une faculté d’initiative économique et sans brider les capacités productives et innovantes.
- Économie collaborative et Droit – Les clés pour comprendre, par Loïc Jourdain, Michel Leclerc et Arthur Millerand (Editions FYP, 159 pages, 16 euros)