Pour Apple il ne s’agit que d’une simple mesure de sécurité, mais parmi les utilisateurs d’iPhone (6, 6 Plus, 6S et 6S Plus), ils sont déjà des milliers à crier au scandale. Mais de quoi s’agit-il? La dernière génération de smartphone d’Apple intègre, pour ouvrir l’appareil, un bouton d’accueil Touch ID, une fonctionnalité de déverrouillage biométrique basée sur la reconnaissance des empreintes digitales de l’utilisateur.
Or, l’un des éléments les plus fragiles de l’iPhone étant son écran, il arrive parfois que celui-ci se brise (et plus souvent qu’à son tour), quand l’utilisateur laisse tomber son appareil. En pareil cas, l’utilisateur, s’il ne veut pas conserver un appareil endommagé est bon pour le faire réparer.
Nouvel écran et nouveau bouton d’accueil, quand il en coûte, comme le précise Le Figaro, entre 299 à 329 dollars chez Apple ou chez un technicien agréé Apple, d’autres services, non agréés, proposent la même opération à 99 dollars. Pour l’utilisateur, jusqu’à présent le calcul était donc vite fait.
Mais peut-être serait-il bon d’y réfléchir à deux fois. Car selon le quotidien britannique The Guardian, ils sont aujourd’hui des milliers d’utilisateurs d’iPhone (6, 6 Plus, 6S et 6S Plus) à s’être retrouvés suite à une telle réparation avec leur smartphone bloqué, et donc incapables de pouvoir accéder aux données (et aux informations personnelles) stockées sur l’appareil.
Apple invoque de possibles "failles de sécurité"
Que s’est-il passé? Après avoir confié la réparation de leur smartphone à un technicien non-agréé Apple, ces utilisateurs ont dans un premier temps récupéré un appareil quasi-neuf et en parfait état de marche. Las, il a fallu pour eux qu’ils effectuent la dernière mise à jour du système d’exploitation (le mot n’a jamais aussi bien porté son nom) d’iOS 9 d’Apple, pour que leur monde s’écroule. Apparait alors sur l’écran du smartphone concerné un message d’Erreur 53, qui en pratique bloque définitivement l’accès à l’iPhone.
Pendant la mise à jour, le logiciel vérifie en fait que le bouton d’accueil et ses composants (qui abritent la fonctionnalité Touch ID) correspondent bien au reste de l’appareil. Et si tel n’est pas le cas, malheur à l’utilisateur ! Pour Apple, cette paralysie intentionnelle de l’iPhone (qui, si l’on suit la logique du groupe américain devrait déboucher sur l’achat d’un nouvel appareil coutant entre 579 et 800 euros…), ne serait qu’une simple mesure de protection.
Selon Apple, l’installation d’un bouton d’accueil Touch ID “pirate” serait en effet susceptible d’entraîner des “failles de sécurité” et pourrait permettre aux personnes malintentionnées d’exploiter des informations relatives aux empreintes digitales de l’utilisateur, et notamment le service de paiement par empreintes digitales Apple Pay (non encore déployé en France). Un discours qui ne passe clairement pas auprès des utilisateurs d’iPhone qui ont le sentiment, fondé ou non, d’être pris pour des gogos…
C’est le dernier symptôme de la dérive autocratique d’Apple. La Silicon Valley a enfanté des monstres qui deviennent totalement incontrôlables!