Dans un pays où le président qualifie Internet de “projet de la CIA”, la méfiance, si ce n’est la défiance, technologique à l’égard des grands groupes américains est de mise. Et ce ne sont pas les récentes déclarations à Bloomberg, de German Klimenko, le tout nouvellement nommé responsable du dossier Internet au Kremlin, qui risquent de changer la donne.
Car celui-ci envisage toute une série de représailles économiques contre Microsoft, après que le groupe américain ait accepté de se plier au train de sanctions mise en place par Washington à l’encontre de la Russie, suite à l’invasion puis à l’annexion de la Crimée.
Avec Microsoft, “nous avons atteint le point de non-retour”, explique German Klimenko. “C’est un peu comme dans un couple quand le mari trompe sa femme avec une autre femme puis jure ses grands dieux que l’on y reprendra plus. La confiance est rompue”.
Exit Windows?
Et la confiance semble tellement rompue que le Kremlin envisagerait selon Klimenko de remplacer tous les ordinateurs fonctionnant sous Windows dans l’administration russe par une distribution Linux, non encore précisée.
Par ailleurs, pour favoriser des groupes Internet russes comme Yandex et Mail.ru, German Klimenko indique que le Kremlin réfléchirait également à une taxation plus forte qu’elle ne l’est actuellement des grands groupes technologiques étrangers, à commencer par Apple et Google.
Il est soutenu en cela par un parlementaire un peu particulier, Andrei Lugovoi, celui-là même qui en tant qu’officier du KGB, fut accusé par un juge britannique d’avoir pris part à l’assassinat àLondres d’Alexandre Litvinenko.
Lugovoi soutient une proposition de loi visant à mettre en place une TVA de 18% sur le chiffre d’affaires annuel réalisé en Russie par des groupes comme Apple ou Google. Une taxe qui pourrait concerner des domaines d’activité comme le cloud computing, les places de marché, la publicité en ligne, les jeux vidéo ou les films.
Il y a un moment donné où le libre l’emporte, non pas juste pour des raisons bassement pécuniaires ou purement idéologiques, mais bien parce qu’il est meilleur que ses concurrents, et répond tout simplement aux besoins ! Les russes l’ont compris. Pourquoi pas nous ?
Le numéro un de Microsoft a été reçu hier en grandes pompes par l’Élysée, où il a signé un chèque de plus de 80 millions d’euros.
http://www.nextinpact.com/news/97257-le-gouvernement-refuse-donner-priorite-aux-logiciels-libres.htm
Petits-fours, hôtesses et logiciels… le lobbying très bien rodé de Microsoft
http://www.humanite.fr/petits-fours-hotesses-et-logiciels-un-lobbying-tres-bien-rode-593380
https://framasoft.org/logiciels/article3763.html
les dirigent de l’€urope sont corrompus par les Lobbies (qui ne payent pas d’impôts).