C’est le dernier avatar tragique de Periscope, ce service de live streaming (propriété de Twitter), qui permet de diffuser en direct n’importe quelle séquence de vie (ou de mort) sur Internet à des dizaines, des centaines voire des milliers de voyeurs anonymes.
Elle s’appelait Oceane, elle avait 19 ans, mardi 10 mai 2016 à 16 h30, elle s’est jetée sous un RER qui passait en gare d’Egly (Essonne). La séquence a été suivie en direct par 1208 internautes totalement impuissants face à la scène.
Car, s’il existe bien une procédure de signalement mise en place par Twitter, pour les abus ou dérives constatées sur Periscope, celle-ci se fait par mail, et n’est en tout état de cause pas du tout adaptée à ce type d’urgence absolue.
Multiplications des dérives
Les séquences de ce type se multiplient sur Periscope où les insultes proférées par un joueur du PSG, et les pathétiques numéros de vendeurs SFR, ne sont plus (déjà) que de lointains souvenirs.
Le mois dernier aux Etats-Unis (dans l’Ohio) une adolescente de 18 ans et un homme de 29 ans ont été arrêtés après avoir diffusé en direct sur le réseau social le kidnapping et le viol d’une adolescente de 17 ans.
Et il ne faut malheureusement pas être devin pour deviner ce que des organisations criminelles comme les cartels mexicains ou des organisations terroristes, dont nous tairons le nom pour ne pas leur faire de publicité, pourraient (bientôt) faire de cette application.