Spotify scrute les hipsters, des dizaines de milliers de hipsters, directement sur des blogs ou sur des sites de musique tiers, la plate-forme de streaming étude à la loupe le comportement de cette population d’early adopters, une base utilisateurs de 50 000 abonnés Spotify, qui par leur habitude d’écoute (souvent avant-gardistes et ultra-confidentielles), laissent à deviner quels seront les tendances et les artistes de demain, rapporte le site d’information Quartz.
30 millions de titres
En pratique, Spotify se sert de informations recueillies (à l’insu du plein gré de ses mélomanes) pour composer ses playlists hebdomadaires (hip-hop, electro, pop vocale, guitare, expérimental), et intégrer, s’il ne l’a déjà fait, de nouveaux artistes à un catalogue déjà riche de plus de 30 millions de titres.
Une stratégie initiée il y a plusieurs années et qui semble porter ses fruits, à tout le moins au niveau du nombre d’utilisateurs fréquentant le service. Celui-ci est ainsi passé de 60 millions (fin 2014) à 89 millions (fin 2015), dont plus de 28 millions d’abonnés payants.
En revanche, sur le plan financier, les choses sont toujours loin d’être au beau fixe. En cause, un modèle économique complètement bancal. Ainsi, si Spotify a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires, non négligeable, de 1,94 milliard d’euros (en hausse de 80% sur un an), la perte nette a continué de se creuser, progressant de 4%, à 173 millions d’euros. Mais tout n’est pas perdu pour Spotify, puisqu’en juin 2015 le groupe Internet suédois était encore valorisé à plus de 8 milliards de dollars.
Et les artistes dans tout cela? Oui, les artistes, ces artistes sans lesquels Spotify (et ses concurrents) ne seraient qu’une coquille vide, on les aurait presque oubliés!
Or selon une étude réalisée en 2015 pour le compte de la RIAA (The Recording Industry Association Of America) aux Etats-Unis, les ventes de disques vinyles (certes en hausse de 52% sur un an) rapporteraient plus d’argent que des services comme Spotify, YouTube et Vevo réunis.
Encore un coup des hipsters…
Attention aux informations erronées, « les ventes de disques vinyles (certes en hausse de 52% sur un an) rapporteraient plus d’argent que des services comme Spotify, YouTube et Vevo réunis » C’est totalement faux, il s’agit uniquement des revenus publicitaires du service gratuit de Spotify (soit moins de 10% du chiffre d’affaires de Spotify). Mais les abonnements de 10€ Spotify, Deezer et consorts rapportent bien plus, et est largement poussé par les maisons de disque
Encore un coup des journalistes qui ne s’informent qu’à moitié pour trouver de faux coupables ….