Après avoir atteint son plus haut historique en 2013, le cours du Bitcoin, une monnaie virtuelle dont la crédibilité avait mise à mal par différends scandales, était retombé en 2015 à 150 dollars.
Aujourd’hui, place à une certaine embellie, le cours du Bitcoin continue de jouer au yo-yo et s’échangeait il y a quelques jours autour des 700 dollars. Cette fois-ci, la hausse est portée par une forte demande venue de Chine.
Le cours de la monnaie locale, le yuan, étant actuellement assez chahuté, les Chinois craignent en effet que la People’s Bank of China, ne dévalue la monnaie nationale. Ils cherchent donc des valeurs refuges, parmi lesquelles (à tort ou à raison) le Bitcoin figure désormais en bonne place (aux côtés de l’or, dont le cours grimpe lui aussi en flèche).
"Zone grise"
La monnaie virtuelle, dont la transparence transactionnelle n’est certes pas la caractéristique principale, n’est pas officiellement reconnue en Chine, tout juste est-elle tolérée, et les transactions en Bitcoin appartiennent à ce qu’il est bien convenu d’appeler une « zone grise » de transactions financières. Une « zone grise » qui peut par exemple servir à des hackers chinois qui pratique le « ransomware » (c’est-à-dire la prise en otage de données), à demander des rançons payables en Bitcoin…
Autre facteur pouvant expliquer cette soudaine remontée du cours du Bitcoin, la raréfaction programmée de cette monnaie virtuelle, et qui commence à atteindre un seuil important, puisque 15,5 millions de Bitcoin sont maintenant en circulation dans le monde sur les 21 millions qui pourront être produits. Si la demande augmente, et que l’offre demeure limitée, il est donc logique que le cours de la monnaie reparte à la hausse.