Depuis le samedi 18 juin au soir, les Algériens n’ont semble-t-il plus accès à la plupart des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram), ainsi qu’aux principaux outils de téléphonie sur IP (Skype et Viber). La consultation du moteur de recherche Google serait par ailleurs fortement perturbée.
La faute à une décision gouvernementale qui en bloquant l’accès à des pans entiers du réseau Internet entend ainsi (officiellement) combattre la triche aux examens de fin d’année et plus particulièrement la divulgation de vrais-faux sujets d’examen en ligne avant le début des épreuves. Cette mesure pénalise également fortement l’économie du pays (start-up et entreprises classiques comprises) ; elle devrait durer jusqu’au 23 juin, date de la fin des épreuves.
Le précédent irakien
Au-delà d’une volonté affichée d’éviter les fuites au baccalauréat, le méthode radicale choisie par le gouvernement algérien en rappelle une autre, celle du gouvernement irakien qui s’est récemment employé à faire de même en pareilles circonstances (cf. NewZilla.NET du 18 mais 2016).
Cependant, la santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika étant ce qu’elle est, certains observateurs voient dans ce blocage sauvage de l’accès à Internet une répétition générale pour le cas où le pays serait amené à traverser une crise politique majeure. Une façon également de rappeler au commun des mortels que quand l’accès à Internet n’est pas restreint, les internautes ne sont au final le plus souvent qu’en liberté surveillée.