« Une opération susceptible de déstabiliser gravement les équilibres parisiens »… « Il faut éviter que de tels services ne viennent à constituer une concurrence déloyale à l’égard des commerçants et des artisans »… A lire ces quelques lignes du communiqué de presse diffusé vendredi 17 juin 2016 par la mairie de Paris, le moins que l’on puisse en déduire c’est qu’Amazon Prime Now, le nouveau service lancé la semaine dernière par le groupe Internet dans la capitale, est attendu au tournant.
De quoi s’agit-il? Déjà lancé dans 44 villes dans le monde (dont New York, Londres, Liverpool, Milan, Newcastle, Manchester), Amazon Prime Now et ses 18 000 références (à ne pas confondre avec Amazon Fresh (et son offre de 130 000 références en produits d’épicerie, frais et surgelés), est un service de livraison de produits frais. Un service gratuit (à partir de 20 euros d’achat) pour une livraison en deux heures, et payant (contre 5,90 euros) en une heure chrono.
Domiciliation au Lichtenstein
Il est proposé aux Parisiens depuis le jeudi 16 juin 2016, de 8 heures à 22 heures et sept jours sur sept. Amazon Prime Now est toutefois réservé aux internautes qui choisissent (moyennant une cotisation de 49 euros par an, mais gratuite la première année) d’utiliser l’offre Premium d’Amazon.
Mais plus qu’un service, la mairie de Paris voit dans Amazon Prime Now, une menace pour le petit commerce dans la capitale de la part d’un groupe Internet, Amazon, qui de par sa domiciliation au Lichtenstein, ne paient aujourd’hui pas les mêmes impôts en France que les artisans et les commerçants, qui eux ne peuvent faire le choix de « l’optimisation fiscale ».