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Le blues de l’ebook

Aux Etats-Unis, marché de référence en la matière, les ventes d’ebooks, issues de l’édition traditionnelle, sont en net recul.

 

1,37 milliard de dollars en 2015 contre 1,6 milliard en 2014. Outre-Atlantique les ventes d’ebooks accusent le coup et marquent le pas. Et en 2016, la multiplication des nouveautés dans la gamme Kindle, la liseuse d’Amazon (Cf. NewZilla.NET du 23 juin 2016 et NewZilla.NET du 14 avril 2016 / Kindle) ne devrait pas suffire à inverser la tendance.

Aux Etats-Unis, marché de référence en la matière, les ventes d’ebooks, issues des catalogues des cinq plus grandes maisons d’édition (Hachette, HarperCollins, Macmillan, Penguin Random House, et Simon & Schuster), mais aussi des plus petits acteurs, sont aujourd’hui en nette baisse, rapporte dans son dernier baromètre l’Association américaine des éditeurs (AAP).

Auto-édition

Bonne nouvelle, toute relative, dans ce contexte: la bonne résistance des ventes de livres classiques (tout en papier), et l’embellie qui se confirme sur un petit segment de marché celui des livres audio, dont le volume de ventes affiche une progression de 30% sur un an.

e-bookAlors, est-ce la fin de l’engouement (somme toute assez relatif) autour du livre numérique? Pas si sûr! Car à y regarder de plus prêt, on constate que les chiffres publiés par l’AAP ne prennent pas en compte un autre phénomène très centré sur l’ebook, celui de l’auto-édition.

Or, si le travail d’un éditeur est le plus souvent très utile dans le cycle de publication d’un livre, beaucoup d’auteurs amateurs renoncent maintenant pour des raisons essentiellement financières à passer par un éditeur et préfèrent vendre directement leurs oeuvres au format ebook.

Un format qui leur permet à la fois de fixer eux-mêmes le prix de l’ouvrage et de toucher près de 70% du prix de vente, contre un maximum de 10% à 15% chez un éditeur classique, mais néanmoins professionnel…

 

 

Une réponse

  1. Bonjour,
    J’avais également noté ici ou là que les acteurs du numérique observaient une baisse des ventes de livres numériques.
    Mais, est-ce une baisse par désaveu, ou plutôt un redéploiement de l’intérêt du lecteur vers les livres audios qui, comme vous le soulignez, ont augmenté de 30% ?
    D’ailleurs, si l’on y réfléchit, cela n’a rien d’étonnant. Ces deux dernières années, j’ai lu beaucoup d’articles de presse (allez, disons-le, des campagnes de relations publiques) au sujet des livres audios.
    Attention, je ne critique pas les relations publiques, c’est au contraire un mode de communication très naturel, mais cela explique l’engouement pour le livre audio.
    Les médias ont diffusé une communication au sujet d’un nouveau type d’édition, et les lecteurs ont voulu l’expérimenter.
    S’ils sont séduits par celui-ci, le pourcentage de ses ventes augmentera jusqu’à un certain équilibre avec celui du livre numérique.

    Finalement, ce sont les ventes du livre papier qui restent stables, en dépit des nouvelles technologies.

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