Bozhidar Bozhanov a gagné son pari. Cet ingénieur-développeur devenu en 2015 conseiller auprès du vice-Premier ministre bulgare, souhaitait imposer l’utilisation par le gouvernement et l’administration de son pays de logiciels libres (et non pas propriétaires). Cette disposition est désormais inscrite dans le loi numérique, récemment adoptée par le Parlement bulgare.
A l’avenir, car les logiciels propriétaires déjà installés ne vont pas pour autant être jetés à la poubelle, le code des logiciels utilisés par le gouvernement et les autorités administratives devra être open source, c’est à dire que ce code ne devra pas être la propriété d’une entreprise ; il sera donc modifiable, adaptable et pourra être mis à jour selon les besoins de l’utilisateur du programme.
Sur son blog, Bozhidar Bozhanov explique : « Peu importe le degré de personnalisation, nos logiciels seront tous visibles et accessibles par tous. Après tout, ils sont payés par les contribuables, donc tous devraient être capables d’en profiter. » Un point de vue qui se défend.
En France, l’utilisation de logiciels libres n’est pas (encore) obligatoire dans l’administration, mais on notera tout de même que l’Assemblée nationale donne déjà l’exemple en utilisant des logiciels 100% libres, que la gendarmerie est passé aux logiciels libres depuis 2009, et que le ministère de la Défense devrait basculer vers la suite bureautique LibreOffice à l’horizon 2020.