Au moment où Amazon annonce l’ouverture d’un espace dédié aux projets et aux produits Kickstarter (Cf. NewZilla.NET du 29 juillet 2016) il est intéressant de se pencher sur le nombre de créations d’emploi générées depuis 2009 par les campagnes de financement participatif (« crowdfunding ») lancées sur la plate-forme Kickstarter.
Ethan Mollick, professeur à l’université de Pennsylvanie a étudié la question. De 2009 à 2015, il a analysé 61 654 projets et leurs retombées tant en terme financier qu’en terme d’emploi. Selon lui, Kickstarter a ainsi suscité la création de 29 600 emplois à temps plein et de 283 000 emplois à temps partiels.
Des chiffres qui peuvent sembler conséquents mais qui, comme le phénomène du financement participatif, n’en reste pas moins symbolique. Pas de quoi en effet à l’échelle de la planète (ou d’un pays comme la France) inverser la courbe du chômage.
Promesses non tenues
Selon les travaux d’Ethan Mollick, Kickstarter a également permis de rassembler près de 5,3 milliards de dollars autour du financement de projets, dont certains à l’instar des lunettes de réalité virtuelle, Oculus Rift (rachetées 2 milliards de dollars par Facebook), ou de la montre connectée Pebble, sont aujourd’hui entrés dans l’Histoire.
Il n’en demeure pas moins que tout le monde de réussit pas sa campagne de financement sur Kickstarter. Selon les chiffres communiqués par la plate-forme, c’est même tout à fait le contraire.
Sur la période étudiée, 196 240 projets n’ont pas atteint leur objectif de financement et 109 662 ont réussi à passer le cap. Mais encore faut-il noter que sur les projets ayant bouclé leur financement, 1 sur 10 n’a finalement pas tenu les promesses faites aux internautes souscripteurs.