Circulez, il n’y a rien à voir (ou à surfer), au Tibet, la colonisation culturelle chinoise continue! Dernier exemple en date, le lancement il y a quelques jours de Yongzin, un moteur de recherche Internet, développé par la Chine et destiné à resserrer encore un peu plus l’étau numérique sur le Tibet.
Le projet, lancé en avril 2013, aura mis trois ans à voir le jour, grâce à la collaboration de 150 développeurs tibétains et à un budget de 57 millions de dollars.
Selon l’agence d’information officielle Xinhua (Chine nouvelle), Yongzin (professeur en tibétain) est le premier « portail unifié » référençant les sites en langue tibétaine.
Un outil qui reprend le code couleur et le graphisme de Google pour se parer des atours de la modernité mais qui en pratique vise à imposer les vues économiques, politiques et culturelles des autorités de Pékin aux sept millions de Tibétains vivant en Chine ou en territoire occupé par la Chine (à moins, bien entendu, que ceux-ci n’utilisent à leurs risques et périls un VPN pour contourner la Grande Muraille « numérique » de Chine).
Actualités, musique, images, vidéos, on trouve de tout sur Yongzin… De tout et tout le monde? Pas vraiment!
De manière assez surprenante, l’un des grands absents de ce nouveau moteur de recherche se nomme Tenzin Gyatso, et n’est autre que le Dalaï-lama, chef temporel et spirituel des Tibétains. Peut-être une erreur de référencement, ou un algorithme dont les performances laissent encore quelque peu à désirer.