Selon NBC News, suite aux différentes intrusions (ou tentatives d’intrusion) informatiques au sein des serveurs du Parti démocrate (DNC) ainsi que, plus récemment, sur les bases de données électorales des Etats d’Arizona et de l’Illinois, la Maison-Blanche a décidé de ré-activer le Foreign Denial and Deception Committee, une vieille structure issue de la guerre froide qui va se pencher, avec le FBI (Federal Bureau of Investigation) sur les risques de piratage informatique inhérents au scrutin présidentiel de novembre aux Etats-Unis.
Dans 64 jours, Hillary Clinton, Donald Trump et plusieurs autres candidats s’affronteront dans les urnes pour devenir le ou la prochain(e) président(e) des Etats-Unis d’Amérique. Un scrutin plein d’incertitudes y compris au niveau des opérations de vote.
Car les récents piratages informatiques des serveurs du Democratic National Committee (le Parti démocrate) attribués à des hackers proches du Kremlin ainsi, la semaine dernière, que des intrusions (et tentatives d’intrusion) sur des bases de données électorales en Arizona et en Illinois laissent planer le doute sur le degré de sécurisation du scrutin.
Instiller le doute
« En dehors du vote en ligne, c’est-à-dire sur Internet, le piratage doit cibler des machines physiques, machine par machine et tout ceci est extrêmement compliqué », rappelle une experte interrogée par NBC News. En pratique, dans beaucoup de bureaux de vote aux Etats-Unis on retrouve des machines à scanners optiques qui intègrent un décompte papier des votes, mais aussi des machines à voter à écran tactile, sans décompte papier, et par définition beaucoup plus vulnérables, selon les experts.
La semaine dernière, des élus démocrates au Congrès ont demandé au FBI d’enquêter pour savoir si oui on non les intrusions informatiques (en provenance de Russie) sur les serveurs du Parti démocrate étaient destinées à « aider » Donald Trump, en récupérant des informations supposément compromettantes .
« Probablement pas directement » explique un spécialiste de la question, « mais l’on peut en déduire avec ces opérations à répétition que l’objectif des hackers, au-delà d’un piratage pur et simple des résultats du scrutin de novembre prochain, est d’instiller le doute dans l’électorat américain sur la sincérité du vote à venir. »