Accueil / 2016 (page 114)

Yearly Archives: 2016

En Tanzanie, l’impression 3D nourrit les plus pauvres

DAR ES SALAAM (Tanzanie) – Reflow, une start-up basée à Amsterdam envisage de racheter à bon prix aux plus indigents les bouteilles en plastique qu’ils collectent toute la journée dans les rues de la ville, pour les recycler en filaments pour alimenter des imprimantes 3D.

 

Comment améliorer les conditions de vie des plus pauvres grâce à l’impression 3D? A Dar es Salaam, capitale de la Tanzanie, ils sont des milliers à passer plus de 12 heures par jour à ramasser déchets et bouteilles en plastique pour la (très) modique somme de 1,5 dollar dans une agglomération où (officiellement) la collecte des déchets n’existe pas.

Reflow Filament, une start-up basée à Amsterdam qui vient de lancer une campagne de financement participatif sur Kickstarter pense pouvoir changer la donne en payant ces indigents jusqu’à 20 fois ce qu’ils gagnent aujourd’hui. L’idée? Racheter les bouteilles en plastique collectées pour les transformer et les recycler en filaments, une matière utilisée pour remplacer l’encre dans les impressions 3D.

Perspectives de croissance

Reflow Filament, lance actuellement cette initiative en partenariat avec Tech for Trade, une ONG basée à Londres qui a développé une technologie open-source pour le recyclage du plastique.

« J’ai constaté qu’il y avait un monde entre ce que gagnent les plus pauvres en contrepartie du plastique qu’ils ramassent dans les rues (c’est-à-dire à peu près quelques centimes par kilo) et les 25 dollars que coûte un kilo de filament pour imprimante 3D. Tout en sachant qu’il faut 120 bouteilles de plastique pour faire un kilo de filament », explique Jasper Middendorp, fondateur de Reflow.

Si l’expérience de Dar es Salaam s’avère concluante elle pourrait être étendue à d’autres grandes métropoles. Et, concernant la production de filament, les perspectives de croissance ne se démentent pas puisqu’à l’horizon 2019, les ventes d’imprimantes 3D pourraient atteindre près de 6 millions d’unités.

Periscope, la mort en direct

Une enquête est ouverte après le suicide (retransmis en direct sur Periscope) d’une adolescente de 19 ans qui s’est jetée sous un train à la gare RER d’Egly (Essonne).

 

C’est le dernier avatar tragique de Periscope, ce service de live streaming (propriété de Twitter), qui permet de diffuser en direct n’importe quelle séquence de vie (ou de mort) sur Internet à des dizaines, des centaines voire des milliers de voyeurs anonymes.

Elle s’appelait Oceane, elle avait 19 ans, mardi 10 mai 2016 à 16 h30, elle s’est jetée sous un RER qui passait en gare d’Egly (Essonne). La séquence a été suivie en direct par 1208 internautes totalement impuissants face à la scène.

Car, s’il existe bien une procédure de signalement mise en place par Twitter, pour les abus ou dérives constatées sur Periscope, celle-ci se fait par mail, et n’est en tout état de cause pas du tout adaptée à ce type d’urgence absolue.

Multiplications des dérives

Les séquences de ce type se multiplient sur Periscope où les insultes proférées par un joueur du PSG, et les pathétiques numéros de vendeurs SFR, ne sont plus (déjà) que de lointains souvenirs.

Le mois dernier aux Etats-Unis (dans l’Ohio) une adolescente de 18 ans et un homme de 29 ans ont été arrêtés après avoir diffusé en direct sur le réseau social le kidnapping et le viol d’une adolescente de 17 ans.

Et il ne faut malheureusement pas être devin pour deviner ce que des organisations criminelles comme les cartels mexicains ou des organisations terroristes, dont nous tairons le nom pour ne pas leur faire de publicité, pourraient (bientôt) faire de cette application.