Comment améliorer les conditions de vie des plus pauvres grâce à l’impression 3D? A Dar es Salaam, capitale de la Tanzanie, ils sont des milliers à passer plus de 12 heures par jour à ramasser déchets et bouteilles en plastique pour la (très) modique somme de 1,5 dollar dans une agglomération où (officiellement) la collecte des déchets n’existe pas.
Reflow Filament, une start-up basée à Amsterdam qui vient de lancer une campagne de financement participatif sur Kickstarter pense pouvoir changer la donne en payant ces indigents jusqu’à 20 fois ce qu’ils gagnent aujourd’hui. L’idée? Racheter les bouteilles en plastique collectées pour les transformer et les recycler en filaments, une matière utilisée pour remplacer l’encre dans les impressions 3D.
Perspectives de croissance
Reflow Filament, lance actuellement cette initiative en partenariat avec Tech for Trade, une ONG basée à Londres qui a développé une technologie open-source pour le recyclage du plastique.
« J’ai constaté qu’il y avait un monde entre ce que gagnent les plus pauvres en contrepartie du plastique qu’ils ramassent dans les rues (c’est-à-dire à peu près quelques centimes par kilo) et les 25 dollars que coûte un kilo de filament pour imprimante 3D. Tout en sachant qu’il faut 120 bouteilles de plastique pour faire un kilo de filament », explique Jasper Middendorp, fondateur de Reflow.
Si l’expérience de Dar es Salaam s’avère concluante elle pourrait être étendue à d’autres grandes métropoles. Et, concernant la production de filament, les perspectives de croissance ne se démentent pas puisqu’à l’horizon 2019, les ventes d’imprimantes 3D pourraient atteindre près de 6 millions d’unités.