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60% des Français se déclarent prêts à vendre leurs données personnelles

C’est ce qui ressort d’une étude menée au niveau mondial (mais aussi auprès d’un millier de Français) par Intel Security.

 

Les Français ne sont, semble-t-il, plus à un paradoxe prêt quand on leur parle « maison connectée » et « Internet des objets ». C’est l’une des principales conclusions d’une étude rendue publique le 31 mars 2016 par Intel Security.

D’un côté, 90% des 1 000 personnes interrogées pour cette étude, se déclarent inquiètes (nous l’avons vu, parfois à juste titre) sur les menaces de piratage qui planent aujourd’hui sur l’Internet des Objets et sur ce que pourraient faire de leurs données des hackers mal intentionnés (ce qui n’est heureusement et bien évidemment pas le cas de tous les hackers).

Ils ne sont plus que 81% à craindre que les données personnelles connectées dans une maison connectée puissent être utilisées à des fins marketing par des entreprises. Mais en revanche, 61% des sondés reconnaissent qu’il seraient intéressés par l’idée de céder leurs données personnelles contre de l’argent. Quand 64% accepteraient de le faire contre… des bons de réduction.

La vie privée n'est plus ce qu'elle était

maison-connecteeOù l’on se rend compte que la valeur de la vie privée est aujourd’hui toute relative! Enfin, il semble bien que les Français aient une mémoire de poisson rouge.

En ce qui concerne les mots de passe, 66% d’entre eux, qui rappelons-le ne vivent pas encore dans leur très grande majorité dans des maisons connectées, estiment difficile si ce n’est impossible de se rappeler de l’ensemble des mots de passe « de-tous-les-appareils-connectés ». Une appréhension qui ouvre grand la porte à la diffusion de techniques d’authentification biométrique, comme l’identification par empreinte digitale (49%), la reconnaissance vocale (41%) ou l’identification oculaire (39%).

Des techniques d’identification qui (même s’il s’en faut de très peu) de rassemblent pas encore autour d’elles une majorité de Français.

Airbnb et les listings illégaux

Le dernier état des lieux publié par la plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers à propos de San Francisco, fait apparaître que 17% du chiffre d’affaires réalisé sur la ville provient d’annonces illégales.

 

Des annonces illégales au regard de la règlementation locale, des annonces déposées par les internautes (ou plutôt de professionnels de l’immobilier) qui proposent plusieurs biens à la location, accentuant ainsi de manière artificielle la pression sur le marché locatif traditionnel de San Francisco, où les loyers sont déjà parmi les plus chers des Etats-Unis.

airbnb-sanfranciscoA San Francisco, si la loi autorise un propriétaire à louer tout ou partie de son logement pour une durée maximale de 90 jours par an, tout autre type d’annonce peut faire l’objet de poursuites judiciaires.

Des poursuites judiciaires qui, par ricochet, pourraient également indirectement cibler des services Internet comme Airbnb, si ceux-ci ne s’emploient pas à faire le ménage dans leurs listings.

Une information, à tout le moins officiellement, bien reçue par Airbnb. Lors de son dernier rapport sur ses activités new-yorkaises à la fin de l’année 2015, le site avait en effet été accusé, comme nous l’écrivions récemment sur NewZilla.NET, d’avoir quelque peu embellie ses listings en en expurgeant opportunément certaines annonces manifestement illégales.

300 procédures d’expulsion

A contrario Airbnb affirme aujourd’hui vouloir « continuer à faire le ménage » et séparer le bon grain de l’ivraie dans les annonces déposées sur son site.

san-francisco-california-usa_En France, pays où la sous-location du parc social est interdite, et plus spécifiquement à Paris, (premier marché d’Airbnb en dehors des Etats-Unis), plusieurs centaines de logements HLM, c’est-à-dire de logements sociaux ont été sous-loués ces derniers mois sur Airbnb et sur les services concurrents.

De telles pratiques sont passibles de 9 000 euros d’amende, et selon Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris chargé du Logement et de l’Hébergement, cité par Rue89, « depuis 2014, il y a eu environ 300 procédures d’expulsion pour sous-location illégale » liées à l’activité d’Airbnb et de ses concurrents.