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Une application des Talibans retirée du Google Play Store pour “incitation à la haine raciale”

Voilà, nous en sommes là. Nous vivons dans un monde où des organisations terroristes diffusent leurs applications sur des “app stores” (ici Google Play pour Android) dans l’espoir “d’élargir leur audience au niveau mondial”…

« Pashto Afghan News – alemarah », une application développée par les Talibans, n’est plus disponible sur le Google Play Store pour smartphones et tablettes Android.

Google a procédé au retrait du programme, vendredi dernier, deux jours après sa mise en ligne sur le Google Play Store.

taliban-app-google-play-storeLe groupe Internet motive ce retrait en invoquant une provocation à la haine raciale.  « Les applications visant à discriminer un groupe de personnes en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur religion, de leur handicap, de leur genre, de leur âge, de leur nationalité, de leur statut d’ancien combattant, ou de leur orientation sexuelle”, sont formellement interdites rappelle Google.

"Raisons techniques"

Interrogé par Bloomberg, un porte-parole des Talibans indique que le développement de cette application faisait partie intégrante d’une stratégie plus globale d’élargissement de l’audience du groupe terroriste au niveau mondial, et préfère invoquer des « raisons techniques », pour commenter le retrait de l’application.

Les messages et les informations diffusés sur l’application l’étaient en langue pachtoune, une langue parlée tant en Afghanistan qu’au Pakistan. Quant au nom, à l’appellation “Alemarah”, c’est celui du réseau de propagande des Talibans.

Un hacker affirme avoir truqué l’élection présidentielle mexicaine de 2012

Cet homme de 31 ans purge actuellement une peine de 10 ans de prison en Colombie. Dans un entretien accordé à Bloomberg, il explique avoir participé pendant huit ans à toutes sortes de manipulations et d’attaques informatiques à l’occasion d’élections politiques organisées au Venezuela, au Nicaragua, au Panama, au Honduras, au Salvador, au Costa Rica, au Guatemala et… au Mexique.

 

Andrés Sepùlveda est emprisonné en Colombie. L’homme, qui a la double casquette de hacker et de consultant politique, a pris 10 ans pour des faits de piratage informatique à l’occasion de la dernière campagne présidentielle qui s’est tenue dans ce pays en 2014.

Il a été victime de plusieurs tentatives de meurtre, alors il a décidé de parler. Et parler, pour lui, c’est évoquer de manière assez spectaculaire dans un entretien accordé à Bloomberg, la façon dont il aurait contribué à truquer l’élection présidentielle de 2012 au Mexique, un scrutin marqué par la victoire d’Enrique Pena Nieto.

Installation de malwares au QG de campagne des opposants politiques (pour pouvoir contrôler en temps réel téléphones et ordinateurs), vol de données informatiques, création d’une « armée virtuelle » de faux-comptes Twitter bien en amont de la campagne présidentielle, ainsi que de 30 000 bots Twitter chargés d’orienter la discussion sur le réseau social (via des « likes » ou des « follows ») à l’occasion de tel ou tel évènement, ou de propager de fausses rumeurs…

Un budget de 600 000 dollars

Pour tous ces méfaits, Andrés Sepùlveda affirme avoir disposé d’un budget conséquent de 600 000 dollars. « Quand je me suis rendu compte que les gens croyaient plus ce qui était sur Internet, que la réalité, je réalisé que je pouvais leur faire croire pratiquement n’importe quoi », explique-t-il à Bloomberg.

Andres-Sepulveda-BloombergSelon lui, aucun des responsables politiques directement bénéficiaires de ces méfaits, n’étaient au courant de la mise en place d’une telle stratégie. Tout passant par l’entremise de consultants politiques et notamment d’un certain Juan José Rendon, basé à Miami.

Celui-ci rejette formellement toutes ces allégations. Interrogé par The Guardian, il reconnait cependant avoir été, une fois, vaguement en contact avec Andrès Sepùlveda en 2005 pour une histoire de design d’un site Internet, et il met par ailleurs au défi Bloomberg et Sepùlveda (qui affirme avoir détruit la plupart des preuves), d’apporter la preuve de son implication dans cette affaire (par des courriels ou des séquences vidéos).

Ce faisant on se demande tout de même si Juan José Rendon ne va pas un peu trop loin dans les dénégations quand il affirme (en 2016): « Est-ce que l’on peut vraiment changer l’opinion des gens grâce aux réseaux sociaux? En Ukraine ou en Syrie peut-être. Mais ici, sur le continent américain, où il y a la télévision, une presse libre, et où l’on fait beaucoup de porte-à-porte pendant les campagnes électorales, je ne crois pas que cela ait une réelle influence… »