L’histoire se passe en Floride, et elle en dit long sur les pratiques d’un groupe Internet comme Uber. Résumé des faits. En janvier dernier, la Chambre des représentants* de l’Etat de Floride votait un texte (108 voix pour – 10 voix contre) instaurant un certain nombre de garanties minimales (assurance…) pour les flottes de véhicules utilisés pour des services tels qu’Uber ou Lyft.
Alors que la session parlementaire touche à sa fin, Uber soupçonne le Sénat de Floride, et plus particulièrement son président Andy Gardiner, dont les liens avec des entreprises de taxis et de limousines seraient avérés, de faire trainer les choses.
De faire trainer les choses, ou, à tout le moins de ne pas vouloir voter un texte qui s’il passait, pourrait empêcher les autorités locales, comme c’est parfois le cas aux Etats-Unis, d’interdire ou d’encadrer des services comme Lyft ou Uber.
Le Sénat de Floride étant dans la ville de Tallahassee, Uber y a dépêché un bataillon d’une trentaine de lobbyist. Une stratégie de communication somme toute assez banale.
Mais cette semaine, la surprise est venue d’ailleurs, et plus précisément de l’application Uber elle-même, car pour sensibiliser ses utilisateurs à ce qu’il estime être une injustice, le groupe Internet a déployé tout d’abord à Tallahassee, à Orlando puis dans tout le reste de la Floride, une fonctionnalité demandant aux utilisateurs du service de “voter pour Uber” pour faire pression sur la représentation parlementaire…
Aux dernières nouvelles le Sénat de Floride, n’aurait pas changé d’un iota et les sénateurs vilipendés par Uber camperaient toujours… sur leur position.
- L’équivalent local de notre Assemblée nationale.