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Logiciels antipub, un racket qui ne dit pas son nom

Nous ne devrions pas forcément vous en parler, puisque le site que vous êtes en train de consulter tire une partie de ses revenus de la publicité, mais soyons fous: place à la transparence et priorité à l’information!

 

L’éditeur norvégien du navigateur Web Opera (en passe d’être racheté par un consortium d’investisseurs chinois pour 1,2 milliard de dollars), vient d’intégrer par défaut un logiciel de blocage et de filtrage des publicités sur la version desktop (pour ordinateur de bureau) de son navigateur Internet. Une bonne nouvelle? Mieux vaut y regarder à deux fois…

Officiellement, les responsables d’Opera, qui ne pensent bien évidemment pas une seule seconde, que la diffusion massive de ce type de “services” puisse provoquer la disparition certaines de millions de sites web indépendants… ces “responsables” donc avancent que sans publicité (et pourquoi pas bientôt sans image et sans son…) la vitesse de chargement d’une page Web est 90% plus rapide.

On se demande pourquoi il a fallu attendre 2016 pour faire pareille découverte! Mieux encore: un bloqueur de publicités intégré en natif à un navigateur Internet permettrait une navigation de 40% encore plus rapide qu’en utilisant un bloqueur de pubs sous la forme d’un plug-in ajouté au navigateur, c’est-à-dire comme une application tierce.

Racket institutionnalisé

Hormis la vitesse de navigation et de téléchargement des pages Web, deux arguments qui parlent à des internautes béats d’admiration pour des éditeurs qui remuent ciel et Terre pour leur faciliter la vie, on se permettra d’avancer une autre explication à l’intégration d’un bloqueur de publicités dans la dernière version desktop du navigateur Opera.

blocked-ads-operaUne intention certes beaucoup moins louable… En effet, seuls les internautes les plus naïfs croient encore que les éditeurs de bloqueurs de publicités sont des bienfaiteurs de l’Humanité. La réalité est tout autre: ils ont développé, sous prétexte de rendre service aux internautes et en réaction aux dérives de la publicité en ligne, un modèle économique qui s’apparente à une forme de racket puisque, dans certains cas, il faut payer pour être placé sur liste blanche et ne plus voir ses publicités filtrées.

On conçoit donc fort aisément qu’un éditeur de navigateurs Internet veuille se saisir même partiellement de cette nouvelle manne financière, plutôt que de laisser en profiter des… applications tierces!

Amazon va gérer sa propre flotte de Boeing 767

Le numéro un mondial du commerce en ligne vient de signer un bail de pour une durée de cinq à sept ans sur une vingtaine d’avions cargo de type Boeing 767.

Une stratégie qui traduit la volonté de la part d’Amazon de s’affranchir (à tout le moins sur le marché américain) des contraintes et de la dépendance logistiques inhérentes aux autres transporteurs privés tels que UPS, DHL, ou FedEx.

Par ailleurs, la gestion d’une flotte d’une vingtaine d’appareils opérant sur les Etats-Unis permettrait également à Amazon (qui rappelons-le planche aussi actuellement sur la livraison par drone de produits commandés en ligne) de tenir au mieux les délais de livraison auxquels le groupe Internet s’engage auprès des dizaines de millions d’internautes adhérents au programme Amazon Prime.

Des membres qui acceptent aujourd’hui de payer 99 dollars par an en échange d’une multitude de services premium, à commencer par des délais de livraison très resserrés.