La stratégie d’optimisation fiscale de Google commence à provoquer quelques couacs. La Commission européenne a choisi de se pencher sur le sujet. Pas seulement sur le cas Google mais aussi sur celui des multinationales qui, où qu’elles se trouvent, pratiquent l’optimisation fiscale intensive.
Mais revenons à Google, en Italie (pays où Apple vient de régler une ardoise de 318 millions d'(euros), le fisc chercherait à récupérer près de 200 millions d’euros d’arriérés d’impôts auprès de Google. Au Royaume-Uni, Google aurait récemment accepté de régler 171 millions d’euros d’arriérés d’impôts sur les dix dernières années.
5 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices en 2014
Et en France l’addition se monterait donc à 1,6 milliard d’euros. De quoi gâcher quelque peu le passage, cette semaine, à Paris du PD-G de Google, Sundar Pichai, dont l’agenda était semble-t-il bien rempli puisqu’à côté d’une conférence à Science Po, celui-ci devait également rencontrer mercredi 24 février… le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, dont les différends avec son homologue des Finances, Michel Sapin, sont de notoriété publique. En France, Google emploie 700 personnes et a versé en 2014, 5 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices.
Un chiffre à mettre en perspective avec les 14,4 milliards de dollars de bénéfices nets réalisés cette même année par Google, et dont une grande partie a, par des voies détournées tout autant que légales, trouvé refuge aux Bermudes où les entreprises ne sont soumises à aucun impôt sur les bénéfices…