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Les sénateurs français décident de taxer… Google Images!

Cette disposition, intégrée au projet de loi Création contre l’avis du gouvernement, doit encore être adoptée en seconde lecture par l’Assemblée nationale, souligne le site NextInpact qui rapporte l’information.

 
Les sénateurs viennent d’infliger un nouveau camouflet au gouvernement en adoptant, quelques heures avant le départ inopiné de Fleur Pellerin du ministère de la Culture, un amendement prévoyant un droit à rémunération d’une oeuvre (d’arts plastiques, graphiques, et photographiques) par les moteurs de recherche. A commencer par le premier d’entre eux, Google Images.

En pratique cette disposition “vise à imposer la cession du droit de reproduction et du droit de représentation d’une œuvre par les moteurs de recherche, au profit des sociétés de gestion collective”, souligne le site NextInpact qui rapporte l’information. “En contrepartie, ces sociétés pourraient exiger une rémunération de Google ou de Bing. Pour être autorisés à référencer des images et photos, les moteurs de recherche devraient payer une somme négociée avec les sociétés de gestion collective« .

« Une spoliation des photographes »

Pour les sénateurs, il s’agit, au travers de cette mesure spectaculaire, d’attirer l’attention sur la situation des photographes qui “assistent à la captation de leurs oeuvres”, comme l’a indiqué le sénateur des Alpes-Maritimes (apparenté LR), Jean-Pierre Leleux.

Google ImagesLa ministre de la Culture Fleur Pellerin, défendant son amendement de suppression de cette disposition, a jugé que ce droit à rémunération au titre du référencement des œuvres par les moteurs de recherche “soulève d’importantes questions au regard de l’état actuel du droit européen, qui fixe un cadre restrictif en la matière”.

Réaction immédiate de la sénatrice EELV Corinne Bouchoux: « ce que cache votre amendement [de suppression, NDLR], c’est tout simplement le consentement à une spoliation des photographes et des artistes », indique NextInpact.

Ceci étant posé, les sénateurs, qui n’ignorent toutefois rien des mécanismes de navette parlementaire sont sans doute également conscients de la portée (pour l’heure limitée) de leur initiative. Car pour être définitivement adoptée cette disposition doit encore passer sous les fourches caudines des députés. Ce qui est loin d’être gagné!

The Independent passe au tout numérique

Le journal, qui ne vendait plus que 60 000 exemplaires par jour, est le premier quotidien national britannique à tirer un trait sur le papier.

 

Des ventes papiers en chute libre, un site Internet dont l’audience a progressé de “33,3%” sur les douze derniers mois, il n‘en fallait semble-t-il pas plus pour que The Independent, un journal créé en 1986, soit le premier quotidien national britannique (de qualité) à passer au tout numérique.

Les dernières éditions de The Independent on Sunday (l’édition du week-end) et de The Independent (qui ne vendait plus que 60 000 exemplaires par jour, loin derrière des tabloïds comme le Sun ou le Daily Mail) paraîtront respectivement les 20 et 26 mars prochains.

“Le monde de la presse est en train de changer. Les lecteurs qui nous montrent la voie. Et ce qu’ils nous disent c’est que le futur appartient au numérique”, a déclaré Evgeny Lebedev, le propriétaire russe du journal, dans un communiqué publié sur le site Internet du titre.

70 millions de visiteurs uniques par mois

The IndependentLe site Internet du journal, avec plus de 70 millions de visiteurs uniques par mois, serait déjà bénéficiaire, et la direction du titre tablerait sur un chiffre d’affaires en hausse de 50% sur l’année 2016.

Il n’en reste pas moins que dans sa nouvelle configuration The Independent devrait générer quelques doublons de postes. Et qui dit doublons, dit le plus souvent suppressions d’emplois. Parallèlement, le passage au tout numérique va toutefois entraîner 25 créations de postes.

Autres évolutions à venir, i100.co.uk, la version Internet du quotidien pour les “millennials” c’est-à-dire pour un public post-adolescent, sera rebaptisé indy100.com. Quant à “I”, l’édition au format tabloid du groupe, elle sera cédée au groupe Johnston Press.