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Procès uberPOP: 1 million d’euros d’amende requis contre Uber

Retour à la case justice ce jeudi 11 février 2016 à Paris pour Uber, et deux de ses dirigeants, Thibaud Simphal (Uber France) et Pierre-Dimitri Gore-Coty (Uber Europe de l’Ouest).

 

Le procès au pénal de l’application uberPOP a repris jeudi 11 février 2016 devant le tribunal correctionnel de Paris. Les débats s’annoncent tendus. Au banc des accusés, deux dirigeants d’Uber, Thibaud Simphal (Uber France) et Pierre-Dimitri Gore-Coty (Uber Europe de l’Ouest).

Ils comparaissent pour complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, pratique commerciale trompeuse et conservation illégale de données informatiques. Ils risquent de cinq ans de prison pour non-respect de la loi Informatique et libertés et 300 000 euros d’amendes. La société Uber risque, elle, 1,5 million d’euros d’amende.

Le réquisitoire est tombé vendredi 12 février 2016 dans le courant l’après-midi. Le parquet de Paris a requis une peine d’amende d’un million d’euros à l’encontre d’Uber France pour la mise en service d’uberPOP. Le parquet a également requis des amendes de 50.000 et 70.000 euros, ainsi que l’interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans, contre deux dirigeants de la filiale française d’Uber, Pierre-Dimitri Gore-Coty (Uber Europe de l’Ouest), et Thibaud Simphal, (Uber France).

Mais ce procès est, avant tout, celui d’uberPOP, un service qui de février 2014 à juillet 2015 (date de sa fermeture par Uber) permettait de mettre en relation des chauffeurs amateurs et des particuliers qui allaient ainsi d’un point A à un point B à un tarif bien inférieur à ceux pratiqués par les chauffeurs de taxi mais aussi par les chauffeurs de VTC travaillant pour un autre service d’Uber, UberX.

Verdict dans plusieurs mois

uberpopDans ce cadre, Thibaud Simphal (Uber France) et Pierre-Dimitri Gore-Coty (Uber Europe de l’Ouest) sont poursuivis pour “organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux”, une infraction prévue par la loi Thévenoud adoptée le 1er octobre 2014. “L’application UberPop nous a porté préjudice de février 2014, date de son lancement, à juillet 2015, date de sa fermeture”, explique Jean-Michel Rebours, porte-parole de la FNAT (Fédération nationale des artisans du taxi) cité par Le Monde. Sa fédération réclame 215 000 euros en réparation du préjudice subi.

Mais les sommes demandées par l’ensemble des plaignants vont, elles, bien au-delà. Parallèlement, la FNAT (La Fédération nationale des artisans du taxi), la Fédération nationale des taxis indépendants et la Fédération française des taxis parisiens réclament en effet, chacune, plus de 34,3 millions d’euros de dommages et intérêts, soit à peu près une centaine de millions d’euros. Les débats se poursuivent aujourd’hui au Palais de Justice de Paris, mais le verdict n’est pas attendu avant plusieurs mois.

Sesame Street investit dans la Silicon Valley

Sesame Workshop, la structure à but non lucratif qui supervise la production du célèbre show TV pour les enfants, va investir 10 millions de dollars pour soutenir des startups qui développent des projets liés au bien-être, à l’éducation, à l’enfance, ou à la nutrition.

 

Ca, c’est une mission pour le Cookie Monster, enfin, pas seulement… Sesame Workshop, la structure à but non lucratif qui préside aux destinées du célèbre show TV Sesame Street a annoncé le 1er février 2016 la création de Sesame Ventures.

10 millions de dollars

Une initiative qui marque l’entrée de Sesame Street dans le monde du capital-risque et plus précisément dans la Silicon Valley. Sesame Ventures va créer un fonds de capital-risque baptisé Collab+Sesame en collaboration avec Collaborative Fund (qui a déjà financé des startups comme AltSchool ou Lyft, l’un des concurrents d’Uber).

Cookie-MonsterDoté dans un premier temps de 10 millions de dollars, ce fonds aura vocation à soutenir des projets liés à l’enfance, et au développement de l’enfant (santé, bien-être,  éducation, nutrition, enseignement de la programmation informatique à l’école…).

En pratique, le versant opérationnel du projet sera géré par Collaborative Fund, tandis que Sesame Ventures se chargera plutôt de sélectionner les startups concernées et de faire partager son expérience, et le savoir-faire Sesame Street.

Enfin, un dernier détail qui a son importance, les heureux bénéficiaires du programme pourront même jouer des atouts marketing et de la notoriété du show TV (diffusé depuis le mois de janvier sur la chaîne HBO) en utilisant notamment sa police de caractère.