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Bernie Sanders, roi du crowdfunding

CONCORD (Etats-Unis) – Le sénateur démocrate du Vermont, candidat à la présidence des Etats-Unis explose tous les compteurs du financement participatif en politique. Jusqu’où peut-il aller?

 
La course aux investitures, républicaine et démocrate, à la Maison Blanche est lancée, et elle réserve cette année encore son lot de surprises. Prenons l’exemple de sénateur démocrate du Vermont, Bernie Sanders.

Pour financer sa campagne “anti-système”, et donc en premier lieu contre les grandes banques de Wall Street, le candidat libéral (au sens américain du terme, c’est-à-dire à la gauche de la gauche), a construit sa dynamique en grande partie grace à une forte mobilisation sur Internet (comme avait pu le faire un certain Barack Obama en 2008). Il s’est surtout reposé sur le crowdfunding, ce financement participatif qui fait fureur dans l’économie Internet.

Résultat, après être arrivé, à la surprise générale, quasiment ex-aequo avec sa concurrente directe Hillary Clinton, lors du Caucus de l’Iowa le 1er février dernier, la campagne de Bernie (comme l’appelle ses supporters), a réuni plus de 3 millions de dollars en quelques heures. Mieux encore, après la large victoire (un peu plus attendue cette fois-ci- du candidat lors des primaires du New Hampshire cette semaine, Bernie Sanders a levé 5,2 millions de dollars en l’espace de 18 heures.

Depuis le lancement de sa campagne en 2015, le sénateur démocrate du Vermont a ainsi reçu 3,7 millions de dons de la part de 1,3 million de donateurs. Des donateurs qui sont, dans leur écrasante majorité, des particuliers dont la contribution moyenne ne dépasse pas 27 dollars. Un fait remarquable dans un pays, les Etats-Unis, où la politique est souvent accusée d’être financée par de puissants lobbies industriels ou financiers.

Bernie contre Hillary

De son côté Hillary Clinton, qui a rassemblé 114 millions de dollars sur la seule année 2015 pour financer sa campagne présidentielle, peut également se targuer d’avoir séduit 700 000 contributeurs, à ceci près que 58% de ces généreux donateurs lui ont versé le maximum autorisé, à savoir 2700 dollars, souligne le magazine Time.

sanders-democrats-bernieEn comparaison, Bernie Sanders est tout de même parvenu à réunir 74,9 millions de dollars sur son nom en 2015. En janvier 2016, la tendance s’est même inversée, Bernie Sanders levant 20 millions de dollars contre 15 millions de dollars pour Hillary Clinton.

Dans le camp républicain, le sénateur conservateur Ted Cruz, (vainqueur du caucus de l’Iowa devant le sénateur Marco Rubio et le milliardaire Donald Trump) a lui aussi fondé une partie de son succès de début de campagne sur le crowdfunding. Cette année, quel que soit le résultat final de l’élection en novembre, ce message d’une Amérique qui reprendrait pour partie au moins le contrôle de sa destinée politique promet de résonner durablement dans l’électorat outre-Atlantique.

Par contraste, une enquête publiée en octobre 2015 par le New York Times montrait qu’aux Etats-Unis, 158 familles étaient à l’origine de presque la moitié des dons versés au début de cette campagne présidentielle 2016. Une campagne qui pourrait voir s’affronter deux Amériques même si cette fois-ci, l’opposition promet de ne pas être uniquement celle des Républicains contre les Démocrates.

L’ex-directeur général de SFR, Eric Denoyer, décroche un bonus de 2 millions d’euros

PARIS (France) – Le conseil d’administration du groupe télécom vient d’accorder 2 millions d’euros de bonus à son ex-directeur général « au vu de sa contribution éminente à la mise en oeuvre du rapprochement entre SFR et Numericable et à la réussite de cette première année”.

 
Eric Denoyer a bien travaillé, il est donc récompensé. Dans un communiqué diffusé mercredi 10 février 2016 le conseil d’administration de SFR indique avoir décidé d’attribuer un bonus de 2 millions d’euros à son ex-directeur général, qui siège lui-même désormais au conseil d’administration et au comité de rémunération du groupe.

Eric Denoyer, un polytechnicien qui a fait une grande partie de sa carrière dans le sillage d’un autre X, Patrick Drahi, se voit ainsi récompensé « au vu de sa contribution éminente à la mise en oeuvre du rapprochement entre SFR et Numericable et à la réussite de cette première année”, précise le communiqué.

Ces 2 millions d’euros de bonus viendront s’ajouter aux 400.000 euros de rémunération fixe annuelle touchée par le dirigeant en 2015. En 2014, la rémunération globale de ce dirigeant de SFR avait été de 1 610 315 d’euros.

Malaise social

Cette information a suscité une vive réaction chez les syndicats. La CGT rappelle ainsi à titre de comparaison que le montant total des augmentations de salaires prévues pour 2016, pour l’ensemble des 9.000 employés, s’élève à quatre millions d’euros, indique Les Echos. « C’est une nouvelle preuve du profond mépris de la direction envers les salariés depuis le rachat en 2014 », tempête Damien Bornerand, délégué syndical.

EricDenoyer-SFRLe passage d’Eric Dunoyer à la tête de SFR, aura été marqué par la mise en place d’un vaste plan de réduction des tarifs de l’opérateur.

Un plan qui menacerait plusieurs milliers d’emplois chez les sous-traitants de SFR, comme le rapporte Le Figaro. Par ailleurs, il semble qu’en interne le climat social ne soit pas non plus au beau fixe puisqu’en décembre 2015, la CFE-CGC tirait la sonnette d’alarme et demandait une médiation au gouvernement. Dans un courrier rendu public dans Le Monde, le syndicat indiquait qu’alors que de nombreux salariés démissionnent, ceux qui restent « ont de plus en plus de mal à faire face », explique la CFE-CGC dans la lettre. Et de constater « l’explosion des arrêts maladie, le découragement des équipes, les collègues au bord du burn-out ».