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Aux Etats-Unis, l’enseignement du français remplacé par la programmation informatique?

C’est ce que recommande un projet de loi examiné ces jours-ci en Floride. Après que des initiatives similaires aient été lancées au Texas et en Oklahoma.

 

Jeremy Ring, sénateur de l’Etat de Floride (et non de la Floride) s’est réveillé un beau matin avec une (brillante?) idée en tête. Une idée que cet ancien cadre chez Yahoo! aurait eu en regardant son fils de 14 ans…

Une idée que l’on peut résumer ainsi: “Pourquoi ne pas remplacer à l’école l’enseignement des langues étrangères comme l’espagnol mais aussi et surtout le français, par des cours de programmation informatique?” Oui, pourquoi pas?

HTML, Javascript et Python

En 2010, le ministre de l’Education de l’époque, Arne Duncan, constatait que seuls 18% des américains parlaient une langue autre que l’anglais. Pour le sénateur Ring, il semblerait que cela soit encore trop. Et le parlementaire de suggérer plutôt des cours d’HTML, de Javascript, ou de Python.

codingDes mesures similaires ont déjà été prises en 2014 au Texas, et par la suite en Oklahoma. Mais dans ce dernier cas encore faut-il considérer que cela était dû aux très grandes difficultés rencontrées par les écoles situées en milieu rural pour embaucher des professeurs de langues. Un tel revirement serait également à l’étude au Kentucky, en Georgie, au Nouveau-Mexique, dans l’Oregon et dans l’Etat de Washington…

Evidemment, si l’on s’en tient aux prévisions de Code.org, une association de promotion de l’éducation informatique tous ces projets ont du sens, car à l’horizon 2020, rien qu’aux Etats-Unis près d’un million et demi d’emplois devraient nécessiter la maîtrise du langage informatique. A l’aune de ces chiffres il n’y aurait donc pas débat…

Quand Uber « dédommage » des chauffeurs VTC pour aller manifester

Un enregistrement audio obtenu par le site La Tribune remet en cause le caractère spontané de l’actuel mouvement de protestation des chauffeurs de VTC et des LOTI (les chauffeurs de transport à la demande qui exercent avec une licence de transport collectif).

 

Avec Uber, il y a manifestation et manifestation. Il y a tout d’abord les manifestations (peu goûtées d’Uber) de chauffeurs de VTC qui, après s’être réunis en syndicat, protestent contre Uber, ses pratiques, et sa politique tarifaire.

Et il y a ensuite les manifestations de chauffeurs VTC qui descendent dans la rue en prenant soin (a contrario des taxis) de ne pas trop bloquer la circulation, pour défendre leur statut et leur activité et tenter de faire pression sur le pouvoir politique, comme c’est le cas ces jours-ci à Paris. Faire pression sur le pouvoir politique et plus particulièrement sur le député socialiste Laurent Grandguillaume, le médiateur chargé par le gouvernement de trouver des solutions pour en finir avec le conflit qui oppose taxis et VTC.

MISE A JOUR / Uber reconnait une « initiative isolée » visant à indemniser les chauffeurs VTC. « Une équipe au sein d’Uber a offert jusqu’à cent euros d’indemnisation à quelques chauffeurs, en tant que compensation symbolique de la perte de chiffre d’affaires subie en raison des rassemblements », a indiqué un porte-parole de la plateforme, cité par l’AFP. Mais l’entreprise a assuré qu’il s’agissait d’une initiative isolée et que l’entreprise y avait «immédiatement» mis fin.
Une centaine d'euros par jour

vtc-loti-paris-uberUber a semble-t-il clairement décidé d’encourager, même financièrement, ce dernier type de manifestations. Hier, mardi 9 février, Uber a affiché son soutien aux chauffeurs VTC en fermant son application pendant 4 heures de 11 heures du matin à 15h.

Mais Uber va apparemment plus loin. Selon un enregistrement audio entre un chauffeur et un représentant d’Uber, obtenu par le site La Tribune, le groupe Internet indique à son interlocuteur: « Si vous vous mobilisez pour soutenir vos collègues, il va de soi que nous interviendrons pour vous indemniser sur la base du manque à gagner que vous aurez pu avoir pendant cette période de rassemblement ».

Montant de l’indemnisation envisagée, une centaine d’euros. Seule condition: envoyer une photo de son véhicule présent au rassemblement. Ces révélations font écho à un reportage diffusé en novembre 2015 à la télévision belge RTBF, où un chauffeur Uber indiquait, sous couvert d’anonymat, avoir été payé 75 euros pour aller manifester auprès des bureaux d’un responsable politique, le Ministre-Président Rudi Vervoort.