Semaine agitée pour Elon Musk (une de plus diront les mauvais esprits). Après s’être assuré récemment une réelle notoriété auprès des utilisateurs de Twitter pour ses déclarations au sujet de Donald Trump, de son décret anti-immigration, et pour sa participation au comité consultatif économique formé par le 45e président des Etats-Unis, Elon Musk doit maintenant faire face à ce qui s’apparente à une fronde sociale dans l’une de ses usines, à savoir le site de production de Fremont (Californie).
Dans un post, mis en ligne sur la plate-forme de blog Medium et intitulé « Time for Tesla to listen » (« Il est temps que Tesla nous écoute »), et dans une vidéo postée sur Facebook, José Moran, un homme qui affirme travailler depuis 4 ans chez Tesla, attire l’attention sur les conditions de travail selon lui critiques (en terme d’heures supplémentaires effectuées et de niveau de rémunération) et suggère la création d’un syndicat dans son usine de Fremont. « Des blessures professionnelles évitables se produisent souvent », écrit José Moran.
Une information qui a mis hors de lui Elon Musk, le patron canadien, d’origine sud-africaine, de Tesla (et de Space X). Dans une réponse adressée au site spécialisé Gizmodo, Elon Musk (sans répondre précisément sur le niveau de rémunération de ses employés), accuse José Moran d’être téléguidé par le syndicat UAW (United Auto Workers) qui souhaiterait s’implanter chez Tesla.
"Une attaque moralement scandaleuse"
« D’après ce que nous comprenons, ce type a été payé par l’UAW pour entrer chez Tesla et faire campagne pour un syndicat. Il ne travaille pas vraiment pour nous, il travaille pour l’UAW« , a-t-il affirmé d’après les propos rapportés par Gizmodo. « Franchement, je trouve cette attaque moralement scandaleuse. »
De son côté l’UAW a réagi en précisant que si l’organisation avait été approchée par José Moran, celui-ci n’a jamais été payé par l’UAW. Pour Elon Musk et pour Tesla l’affaire est d’importance car l’entreprise s’apprête à lancer la production de la Tesla Model 3.
Fin 2018, Elon Musk a indiqué que Tesla serait capable de construire environ 500 000 véhicules par an, cinq fois plus qu’en 2016. D’ici 2020, le rythme de production devrait s’élever à 1 million de véhicules électriques par an.