Le groupe Internet, spécialisé dans la SVOD, vient de débaucher Scott Stuber (co-président d’Universal Pictures) producteur de Ted (et de Ted 2), et qui ne fut pas pour rien dans le succès de la franchise Fast & Furious). Mais pour Netflix, la route vers Hollywood est encore longue et semée d’embuches.
Après avoir été salué avec une première nomination en 2014, après avoir marqué les esprits avec un documentaire (« What Happened, Miss Simone? »), après avoir échoué l’an passé dans la course au meilleur film (pour « Beast of No Nation »), il y a quelques semaines Netflix a enfin décroché sa première statuette aux Oscars.
Une victoire certes, mais une victoire au goût quelque peu amer, surtout si l’on considère qu’Amazon, son plus grand rival dans le monde du Net, est reparti cette année avec deux statuettes de prestige (celle du « meilleur scénario original » et celle « meilleur acteur » pour Casey Affleck dans le magnifique « Manchester by The Sea »).
Pour Netflix, cependant, pas question d’en rester là. Le groupe Internet qui va produire les prochains films de Brad Pitt et de Will Smith, vient en effet d’engager l’une des figures les plus marquantes d’Hollywood, en la personne de Scott Stuber, (co-président d’Universal Pictures) producteur de Ted (et de Ted 2), et qui ne fut pas pour rien dans le succès de la franchise Fast & Furious). Mais la route semble encore bien longue pour parvenir à s’imposer à Hollywood.
Notamment car Netflix, spécialiste de la diffusion en streaming, continue de se mettre à dos les exploitants de salles de cinéma, en choisissant de diffuser ses productions directement sur le Net. Et par ailleurs, il est parfois difficile d’expliquer à de grands réalisateurs, qui pensent et rêvent en Cinemascope, que leurs oeuvres ont (avec Netflix) vocation à être non pas projetées, mais visionnée sur un écran d’ordinateur, de tablette numérique voire de smartphone.