Dépression, troubles du sommeil, troubles de l’alimentation, perte de confiance en soi, anxiété, décrochage scolaire, pensées, voici quelques uns des effets collatéraux du cyber-harcèlement ou harcèlement en ligne, un phénomène qui, selon le dernier rapport publié par l’association britannique Ditch the Label, toucherait plus de la moitié des jeunes de moins de 20 ans (à savoir ceux de la “génération Z”).
Selon cette étude menée en ligne entre le 1er novembre 2016 et le 28 février 2017 auprès de 10.020 jeunes de 12 à 20 ans, 54% des répondants assurent avoir déjà été harcelés en ligne.
Parmi les plateformes incriminées on retrouve un trio infernal composé d’Instagram, de Facebook et de Snapchat. Notons au passage l’absence de Twitter, un média insignifiant pour la population étudiée, et le satisfecit décerné à YouTube, qui serait de son côté, “bénéfique pour l’humeur de ses utilisateurs”.
En ligne, et donc de manière privilégiée sur les réseaux “sociaux”, le cyber-harcèlement peut prendre plusieurs formes et viser au choix, le physique, l’orientation sexuelle ou les centres d’intérêts de la victime.
Défiance grandissante
Pour la méthode, de l’usurpation d’identité à l’envoi de captures d’écran (de photos ou de statuts) en passant par la propagation de fausses rumeurs, les procédés utilisés sont vieux comme le monde.
Tout cela provoque chez les internautes et les mobinautes les plus jeunes une défiance grandissante à l’égard des réseaux sociaux.
6% des jeunes les considèrent comme des lieux “sûrs”, 14% comme des lieux “incertains” où la méfiance est de rigueur, et ils sont (encore) une majorité (65%) à répondre que “cela dépend”.