Nous vous en parlions déjà au début du mois d’août, le colère monte dans les rangs des livreurs de repas (auto-entrepreneurs) qui travaillent pour le groupe Internet britannique Deliveroo.[/highlight]
Ces « livreurs-partenaires » comme les appellent Deliveroo, et surtout les plus anciens d’entre eux, protestent contre la nouvelle grille de rémunération mise en place par le groupe Internet et qui entre symboliquement en application ce lundi 28 août 2017.
A la base du mécontentement, l’abandon des contrats payés à l’heure pour des contrats payés à la course qui seraient beaucoup moins lucratifs pour les livreurs, ce que dément Deliveroo. Autre point de friction, la remise en cause unilatérale de certains avantages (comme les minimum garantis ou la prime de pluie).
Un modèle économique bancale
Soutenu par la CGT et SUD, le mouvement tente d’inciter les livreurs à rejoindre des collectifs locaux, seul moyen selon l’article 60 de la Loi Travail, pour les travailleurs indépendants d’enter « dans un mouvement de refus concerté de fournir leurs services », sans s’exposer sauf abus, à des sanctions ou à une rupture de contrat… de prestation de services.
De son côté, Deliveroo qui a déjà levé, depuis sa création en 2012, près de 475 millions de dollars (auprès d’une douzaine d’investisseurs dont DST Global, ce fonds russe omniprésent dans l’économie Internet) n’a toujours pas trouvé de modèle économique viable.