L’intelligence artificielle, ce n’est pas que le Watson d’IBM, c’est aussi un enjeu géopolitique de première importance. Le gouvernement français l’a bien saisi qui s’apprête à lancer en collaboration avec le mathématicien Cédric Villani un grand plan d’action sur le sujet.
La Chine, de son côté affiche de très fortes ambitions, en affirmant vouloir devenir l’un des leaders mondiaux de l’intelligence artificielle à l’horizon 2030.
Les grands groupes Internet sont également à l’oeuvre, à l’instar d’un Google qui va précisément recruter en Chine (pays où le moteur de recherche est encore interdit) ses futurs spécialistes de l’intelligence artificielle.
Les Etats-Unis pourraient paradoxalement marquer le pas en la matière dans les prochaines années, lestés qu’ils sont aujourd’hui par la politique d’une Administration Trump qui peine à en comprendre les enjeux.
Quant à la Russie, si elle ne peut prétendre, à ce stade, rivaliser d’un point de vue technologique avec les Etats-Unis ou la Chine encore a-t-elle la chance d’avoir en son président, Vladimir Poutine, un leader qui semble au fait des enjeux à venir.
« L’intelligence artificielle, c’est l’avenir », a déclaré récemment le président russe. « C’est l’avenir, non seulement pour la Russie, mais pour toute l’espèce humaine. L’intelligence artificielle générera des opportunités de croissance et de développement absolument phénoménales mais aussi des risques imprévisibles. Celui, comprenez le pays, qui deviendra leader en la matière, deviendra le maître du Monde ».
Des paroles qui ne sont pas pour rassurer Elon Musk (P-DG de Space X et de Tesla). L’ingénieur et chef d’entreprise n’étant jamais avare d’une prédiction considère en effet aujourd’hui que le développement de l’intelligence artificielle s’il n’est pas maitrisé, structuré et canalisé pourrait déboucher sur un nouveau conflit mondial.