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De la difficulté d’être étudiante à l’Ecole 42

 

Interrogées par le magazine L’Usine Nouvelle, plusieurs étudiantes de cet établissement fondé en 1993 par Xavier Niel, dénoncent un sexisme pesant et « une ambiance délétère » très difficiles à vivre pour les femmes au quotidien.

 

Propos insultants et sexistes, comportements et remarques déplacés, chaîne Slack pornographique*, fonds d’écran d’ordinateurs « avec des images pornographiques outrageantes ou dégradantes », selon un article publié ce jeudi 16 novembre 2017 par l’Usine Nouvelle, il ne serait pas simple d’être une étudiante à l’Ecole 42. Les filles représentant aujourd’hui 10% des 3 000 élèves de l’école.

« Très peu de cas de comportements déviants nous ont été remontés et ceux portés à notre connaissance ont été traités immédiatement et des sanctions, pouvant aller du travail d’intérêt général à l’exclusion, ont été prises », tempère Fabienne Haas, directrice de la communication de l’établissement.

« La pression que peuvent ressentir certaines filles n’est pas générale. Beaucoup d’étudiantes à 42 se sentent très bien et vivent très bien l’école. (…) Nous sommes sans cesse en train de chercher des conférenciers pour les faire intervenir sur le sujet de la diversité. Le staff de l’école va également être sensibilisé aux questions de mixité », ajoute la responsable.

"Ambiance délétère"

Il n’en reste pas moins que les témoignages rapportés par L’Usine Nouvelle sont édifiants. « On ne se sent pas en sécurité ici », explique Mathilde (le prénom a été changé) qui raconte avoir été « poursuivie sur un étage et demi », étage qu’elle dû remonter à reculons, car un étudiant voulait « voir sous sa jupe ».

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« Je ne me sentais pas à ma place parce que j’étais une fille », se souvient Lola (le prénom a été changé) une ancienne élève qui décrit « une ambiance délétère ». 

« La majorité des garçons de l’école ne sont pas sexistes et beaucoup sont aussi choqués par tout ça », insiste Mathilde… à qui un garçon a confié sa gêne après être tombé sur un camarade en plein visionnage d’un film porno en salle d’étude.

 

  • Une chaîne Slack intitulée « Not Safe For Work » (« Pas sûr pour le travail »), ouverte à tous les élèves et récemment fermée par la direction de l’établissement après réception d’une lettre signées par une dizaine d’élèves.

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