Mais en France, 79% des internautes souhaitent également que l’Etat légifère contre la propagation des fausses nouvelles ou “fake news”.
Ce sont des affirmations qui font froid dans le dos, mais qui semblent dans le même temps communément admises comme supposément vraies par une très grande majorité des internautes en France.
Selon une étude* de l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch, publiée le 7 janvier 2017, 79% des Français interrogés croient à au moins une théorie du complot.
En pratique et en détail, voici ce que cela donne: 55% des personnes interrogées adhèrent à l’idée que « le ministère de la santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins » et 54% pensent que « la CIA est impliquée dans l’assassinat du président John F. Kennedy à Dallas ».
En matière de terrorisme, 19% des Français considèrent qu’à propos des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015, « des zones d’ombres subsistent » et qu’il n’est pas certain qu’ils aient été « planifiés et réalisés uniquement par des terroristes islamistes. » (…)
Et 31% sont d’accord avec l’affirmation que « les groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux ».
Enfin, 16% des Français pensent que les Américains n’ont jamais été sur la lune et 9% croient que la Terre est plate non pas ronde comme on nous le dit depuis l’école ».
Il n’en demeure pas moins (pour reprendre un peu de hauteur) que selon un sondage (réalisé sur Internet) par Odoxa pour France Info, Le Figaro et Dentsu Consulting auprès de 1004 personnes représentatives 79 % des internautes interrogés (ce qui exclut bien évidemment toutes une partie de la population non connectée à Internet) sont favorables à une loi contre la propagation des fausses nouvelles, sans pour autant connaître en détail le cadre législatif actuel en la matière.
- Cette étude a été réalisée les 19 et 20 décembre auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont ramenés à leur poids réel).