De son côté, le groupe Internet réagit en accusant la mairie de New York de corruption et en publiant une liste des membres du conseil de la mairie de New York qui auraient reçu des centaines de milliers de dollars en contributions de campagne de la part de l’industrie hôtelière.
A New York, cette ville où il est en théorie interdit de louer un logement entier pour moins de 30 jours dans un immeuble de plus de 3 appartements, l’étau se resserre sur Airbnb et sur les utilisateurs de cette plate-forme Internet.
Depuis le mercredi 18 juillet, Airbnb est en effet tenu de déclarer à la Ville de New York les noms et adresses de l’intégralité des hôtes proposant l’un des 52 000 biens disponibles à la location sur son site pour l’agglomération new yorkaise.
7500 dollars d'amende
A défaut, pour tout logement non déclaré à la mairie, le groupe Internet devra régler une amende dont le montant pourrait atteindre 1500 dollars.
Les “hôtes”, c’est-à-dire les internautes qui proposent leurs logements sur Airbnb s’exposeront par ailleurs à une amende pouvant atteindre 7500 dollars, pour toute diffusion d’une annonce illégale.
C’est la conséquence directe d’un décret publié cette semaine par la Ville de New York, un texte visant notamment à lutter contre les vrais-faux hôtes c’est-à-dire des investisseurs institutionnels qui cherchent à loueur de manière déguisée plusieurs logements à la fois sur Airbnb.
Une vision fictionnelle de l'économie collaborative
Une pratique très contestable, à des années-lumières du positionnement marketing du groupe Internet, qui se présente toujours, dans l’optique savamment entretenue mais de plus en plus fictionnelle de l’économie collaborative, comme un simple instrument de complément de revenus pour ses utilisateurs.
Airbnb n’a pas tardé à répliquer à l’annonce faite par la Ville de New York en accusant publiquement la mairie de New York de corruption et en publiant une liste des membres du conseil de la mairie dont les campagnes électorales auraient été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars (pratique courante aux Etats-Unis) par l’industrie hôtelière.
Un paradoxe quand on l’on sait qu’Airbnb n’est pas non plus le dernier groupe Internet à investir massivement en terme de lobbying et à renforcer ses activités en matière de “relations institutionnelles”.
Notamment pour ce qui nous concerne de ce côté-ci de l’Atlantique, auprès de la Commission européenne.
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