Ces organisations, dont l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) demande à ces trois géants de l’industrie du numérique qu’ils prennent des engagements fermes et s’engagent pour la défense des droits humains et des libertés publiques.
85 ONG américaines écrivent à Amazon, Google et Microsoft pour les enjoindre de ne pas partager leurs technologies biométriques de reconnaissance faciale avec les Etats.
“Cette technologie offre aux gouvernements la capacité inédite de traquer qui nous sommes, où nous allons, ce que nous faisons et qui nous fréquentons”, expliquent dans leurs courriers ces organisations, au premier rang desquelles on retrouve l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles).
Grâce au “deep learning” (apprentissage profond) les progrès réalisés en matière d’intelligence artificielle sont aujourd’hui tels “qu’il est désormais possible de repérer et de cibler des migrants, des minorités religieuses et des personnes de couleur. (…) Dans un monde de surveillance fondé sur la reconnaissance faciale, les gens craindront d’être repérés et ciblés par le gouvernement s’ils participent à une manifestation, se rassemblent hors des lieux de culte, ou simplement vivent leur vie”, poursuivent les 85 ONG américaines.
En décembre 2018, Google (qui par ailleurs a récemment refusé de participer à un appel d’offres lancé par le Pentagon sur l’intelligence artificielle, car il était contraire à ses principes) s’était engagé à ne pas mettre en vente sa technologie de reconnaissance faciale “tant que d’importantes questions de réglementations ne seraient pas réglées”, rappelle Le Monde.
Le cas Amazon
De son côté, Microsoft, a récemment appelé les gouvernements à réguler cette technologie et énoncé plusieurs principes auxquels le groupe technologique, qui commercialise le logiciel Face API, comptait se tenir – comme interdire l’usage de ses outils pour discriminer, ou se montrer transparent sur leurs capacités par exemple.
Mais pour les 85 signataires de la lettre expédiée mardi 15 janvier, cette prise de position n’est pas encore assez claire.
Reste, le cas Amazon, dont la technologie baptisée Rekognition a déjà été utilisée par les forces de l’ordre américaines, avait révélé l’ACLU l’an dernier.
“En continuant à vendre ce produit de surveillance faciale aux gouvernements, Amazon menace gravement la sécurité des citoyens, ignore les protestations de ses propres employés et perd la confiance que lui porte le public”, regrettent à ce stade les 85 ONG signataires de la lettre.
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