Des employés de Google s’emparent des réseaux sociaux (Twitter et Instagram) pour protester contre la politique dite de “l’arbitrage forcé” courante dans l’industrie du numérique. Cette pratique consiste à priver la victime d’actes de harcèlement sur son lieu de travail de son droit de poursuivre en justice l’entreprise concernée.
Les Googlers (les employés de Google) ne sont pas contents et ils le font savoir haut et fort sur les réseaux sociaux (à commencer par Instagram et Twitter)?
Ils protestent ces jours-ci contre une pratique très courante dans la Silicon Valley (où dans l’industrie de la tech les cas de harcèlement constituent un problème récurrent), celle de “l’arbitrage forcé”.
Cette disposition, très prisée des entreprises du numérique, consiste à priver la victime d’actes de harcèlement sur son lieu de travail de son droit de poursuivre en justice l’entreprise concernée.
Baptisée #EndForcedArbitration (en français, « en finir avec l’arbitrage forcé »), cette campagne de sensibilisation lancée sur les réseaux sociaux vise à faire pression sur les entreprises de la tech pour changer leurs pratiques de négociation en cas d’affaires de harcèlement en tout genre au travail.
Certains grands noms de la tech, comme Google – ont déjà mis fin à cette pratique dans le cadre d’affaires de harcèlement et d’agression sexuels, mais de nombreuses sociétés continuent de recourir à la clause de l’arbitrage forcé pour d’autres litiges au travail, tels que la discrimination raciale ou religieuse, note le site Recode.
Selon les Googlers qui ont mis en ligne un post expliquant leur action sur la plateforme Medium, « cette pratique concerne au moins 60 millions de travailleurs rien qu’aux États-Unis ».
Ce n’est pas la première fois que les Googlers, les employés de Google, montent au créneau de la sorte.
90 millions de dollars d'indemnités pour le créateur d'Android, accusé d'agression sexuelle
Si Google a consenti à revoir sa position sur la clause de l’arbitrage forcé, il y a en effet une raison.
En novembre 2018, 20.000 « Googlers » avaient déjà manifesté aux Etats-Unis contre la loi du silence imposée à l’époque par le géant de l’internet.
Google était alors notamment accusé d’avoir fermé les yeux sur plusieurs cas de harcèlement sexuel.
Le groupe internet aurait payé 90 millions de dollars d’indemnités de départ à Andy Rubin (fondateur du système d’exploitation Android), accusé par une employée de relations sexuelles forcées, rapporte le New York Times.
A la suite de la polémique le Pdg de Google, Sundar Pichai, affirmait dans un document interne que l’entreprise avait renvoyé 48 salariés, dont 13 hauts responsables, pour harcèlement sexuel au cours des deux dernières années.
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