A quelques heures de la célébration officieuse du triste anniversaire du massacre de la place Tiananmen qui fit plusieurs milliers de victimes dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 à Pékin, les autorités chinoises ont recours à l’intelligence artificielle pour s’assurer que le passé ne remonte pas à la surface… des réseaux sociaux.
Du 15 avril au 4 juin 1989 un vent de liberté a soufflé sur Pékin et plus particulièrement sur l’un des lieux les plus symboliques de la capitale chinoise, la place Tiananmen.
Insupportable pour le pouvoir « communiste » en place, ce mouvement qui vit des étudiants et des ouvriers fraterniser dans les rues de Pékin fut réprimé dans le sang dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.
On ne connaitra vraisemblablement jamais le nombre exact de morts.
Mais on peut affirmer sans crainte d’être démenti que cette répression d’une indicible sauvagerie (rappelons-nous de ces centaines de manifestants qui périrent méthodiquement écrasés par des chars), fit plusieurs milliers de victimes.
Effacer Tiananmen de la mémoire collective
Aujourd’hui, pour éviter que ce passé ne remonte à la surface des réseaux sociaux et ne viennent perturber l’appétit consumériste de la nouvelle classe moyenne chinoise, les autorités de Pékin ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour prévenir la publication ou effacer toute mention relative aux évènements de Tiananmen et par extension au Printemps de Pékin.
Dans ce domaine, les humains ont laissé la place à l’intelligence artificielle et à la technologie du machine learning explique l’agence Reuters qui a pu interroger plusieurs employés de groupes internet chinois (par ailleurs tous liés de manière organique au pouvoir politique).
« En fait, pour résumer, je dirais qu’en la matière l’intervention humaine est une machette et l’intelligence artificielle un scalpel », explique l’une des personnes interrogées pour décrire la précision quasi-chirurgicale avec laquelle l’intelligence artificielle officie dans le monde de la « modération » en ligne.
En clair, l’IA peut maintenant, non seulement retirer les images mises en ligne sur les manifestations et le massacre de Tiananmen, mais cette technologie est suffisamment puissante pour identifier et signaler aux autorités n’importe quel post qui sur les réseaux sociaux ferait, ne serait-ce qu’une allusion aux dates, lieux, images ou noms de participants liés à ces évènements.
[wpedon id= »26112″] Vous avez aimé cette information? Partagez-là avec vos amis, votre réseau ou votre communauté. Cet article vous a été utile? Il vous a rendu service? NewZilla.NET a besoin de VOUS. Vous pouvez nous aider en faisant un don sécurisé à partir de 1 euro. Cela mérite une explication. On vous dit tout ICI. Merci pour votre soutien et pour votre fidélité à NewZilla.NET.