Désormais remboursée par la Sécurité sociale, la consultation médicale à distance commence timidement à rentrer dans les moeurs.

En un peu moins d’un an, en France, 32 000 personnes ont opté pour une télé-consultation médicale au lieu de se déplacer pour aller voir physiquement un professionnel de santé.

Le seuil des 2 200 téléconsultations par semaine est aujourd’hui atteint, indique la radio RTL.

En pratique, le patient consulte le professionnel de santé par visioconférence avec du matériel connecté.

Un plus pour les personnes qui vivent dans des territoires situés dans des déserts médicaux.

Ces actes sont pris en charge par l’Assurance maladie depuis septembre 2018 et donc remboursés par la Sécurité sociale.

Attention aux conditions de remboursement

Logiquement ce sont les médecins généralistes qui pratiquent le plus la téléconsultation (avec 54% des actes facturés), suivis par les spécialistes, dermatologues, cardiologues, gériatres, pédiatres, mais aussi les centres de santé.

En Ile-de-France, une vingtaine de pharmacies proposent déjà la téléconsultation.

Attention toutefois… Pour être remboursé d’un téléconsultation, le patient doit s’adresser à un praticien qu’il connait déjà ou faire appel à un professionnel appartenant à une structure de soins qui ne soit pas trop éloignée de son domicile.

En revanche, les plateformes du type Medadom, qui proposent des consultations médicales en ligne et à distance ne sont, le plus souvent, pas prises en charge par l’Assurance maladie.

Certaines plateformes privées de téléconsultation « se servent abusivement des dispositions dérogatoires pour contourner les règles conventionnelles, faisant croire aux patients que les soins seront remboursés », prévient le docteur Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins généralistes MG France.

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Débutée au printemps dernier la grève du personnel soignant des services d’urgences se poursuit. Le conflit s’étend et concerne désormais 216 des 713 services d’urgence des quelque 640 établissements recensés par le ministère.

La France, sixième puissance économique mondiale, la France, son hôpital public en crise, et son personnel soignant au bout du rouleau.

Pour tenter de se faire entendre les services d’urgence ont commencé un mouvement de grève au mois de mars dernier.

Aujourd’hui, si l’on excepte 7 services (sur 25) des établissements de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP), dont Trousseau, Antoine-Béclère et la Pitié-Salpétrière qui ont cessé la grève ces 10 derniers jours, le mouvement continue de prendre de l’ampleur.

Dans le Tarn, à Nice, à Bastia, au total 216 des 713 services d’urgence des quelque 640 établissements recensés par le ministère sont désormais en grève.

Le gouvernement a bien tenté de désamorcer la situation à la mi-juin en débloquant un enveloppe de 70 millions d’euros (sur un budget total de 80 milliards d’euros pour l’hôpital), la tension n’est pas retombée.

Le collectif Inter-Urgences, à l’origine du mouvement, lance son site Internet ce vendredi 9 août 2019. 

Il demande la création de 10 000 postes supplémentaires ainsi qu’une augmentation de salaire de 300 euros.