Comme en France, où les pratiques d’Amazon ont été mises en cause par l’inspection du travail, aux Etats-Unis les grévistes réclament un minimum de sécurité sanitaire pour pouvoir continuer de travailler en cette période de pandémie du coronavirus.
Le mouvement a commencé à la fin du mois de mars, à New York (Staten Island), à San Francisco, chez Instacart (une plate-forme permettant de commander ses courses en ligne), sur plusieurs sites d’Amazon.
Des salariés se sont mis en grève pour réclamer non seulement de meilleures conditions de travail mais surtout la mise en place de dispositifs élémentaires de sécurité sanitaire pour ne pas être contaminer par le coronavirus.
Ce mouvement de grève se poursuit aujourd’hui outre-Atlantique alors même que des douzaines de personnes travaillant pour Amazon sont actuellement déclarées positives au coronavirus.
“Notre santé est juste essentielle”, “Traitez vos employés comme vos clients”, “C’est difficile de fermer une entreprise pour trois–quatre semaines. Mais c’est encore plus difficile de fermer pour toujours le cercueil de quelqu’un qu’on aime !!! RESTEZ CHEZ VOUS”, pouvait-on lire sur les pancartes des quelques dizaines de grévistes participant au mouvement.
Un groupe de sénateurs américains demande désormais à Amazon de s’expliquer en détail sur les conditions de travail que l’entreprise met en place pour protéger ses employés du Covid-19.
“Nous avons pris des mesures extrêmes pour assurer la sécurité des personnes, en faisant un nettoyage en profondeur trois fois plus souvent que d’habitude, en achetant les équipements de sécurité disponibles et en modifiant les procédures afin de garantir les distances de sécurité”, assure de son côté le groupe américain.
Le problème c’est que l’on ne sait plus trop qui croire.
Car en France, les éléments de langage d’Amazon sont les mêmes qu’aux Etats-Unis.
L’entreprise assurant qu’elle va bien au-delà des préconisations officielles.
Avant de voir ses affirmations démenties par l’inspection du travail et par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en personne.