PARTAGER SUR LES RESEAUX SOCIAUX
Dans une tribune publiée dimanche 12 avril 2020 dans le Journal du Dimanche (JDD), ces responsables politiques (tous socialistes) demandent, pour lutter contre la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus (Covid-19) la mise en place d’un « revenu de base » universel. Une allocation « sans contrepartie mais avec un accompagnement renforcé », automatique, dégressif et d’un montant égal au seuil de pauvreté.
Que ne l’ont-ils demandé quand un certain Benoit Hamon était, en 2017, candidat à la présidence de la République…
Mais, enfin, mieux vaut tard que jamais.
Au moment où l’idée d’un revenu de base (ou d’un revenu minimum) universel fait son chemin un peu partout dans le monde. Au moment où ledit monde, plongé qu’il est aujourd’hui dans une crise économique abyssale commence à considérer qu’une telle mesure (même temporaire) pourrait être une porte de sortie nécessaire pour amorcer un semblant de reprise économique…
A ce moment là donc, en France, 19 présidents socialistes de départements * décident de sortir du bois.
Dans une tribune publiée dimanche 12 avril 2020 dans le Journal du Dimanche (JDD), ces responsables politiques voient dans la mise en place d’un « revenu de base universel”, un instrument de lutte contre la pauvreté à l’heure du coronavirus.
De son côté, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a écrit ces derniers jours au président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander de déclarer un “état d’urgence social”, considérant (très certainement à juste titre) que beaucoup de Français défavorisés, confinés qu’ils sont actuellement ont aujourd’hui les plus grandes difficultés à se nourrir.
« Alors que la crise sanitaire du Covid-19 évolue chaque jour un peu plus en une crise économique mondiale, poussant nos systèmes de solidarité dans leurs retranchements, le revenu de base apparaît (…) comme une solution pour amortir le choc social qui risque de faire basculer nombre de nos concitoyens dans la précarité », écrivent les signataires de la tribune parue dans le JDD.
L’allocation telle qu’elle est aujourd’hui envisagée serait « sans contrepartie mais avec un accompagnement renforcé, automatique pour résoudre le problème du non recours aux droits, ouvert dès 18 ans pour lutter contre la précarité des plus jeunes, dégressive en fonction des revenus d’activité et d’un montant égal au seuil de pauvreté. »
« Des décisions de rupture sont aujourd’hui nécessaires. Cette solution solidaire changera le référentiel des solidarités humaines pour redonner aux Françaises et aux Français confiance en un système créé pour leur apporter, à la fois, la sécurité de l’existence et les outils de leur autonomie”, poursuivent les 19 responsables politiques.
- Les dix-neuf signataires de la tribune sont Sophie Borderie (Lot-et-Garonne), Denis Bouad (Gard), Jean-Luc Chenut (Ille-et-Vilaine), Xavier Fortinon (Landes), Jean-Luc Gleyze (Gironde), Philippe Grosvalet (Loire-Atlantique), Mathieu Klein (Meurthe-et-Moselle), Alain Lassus (Nièvre), Philippe Martin (Gers), René Massette (Alpes-de-Haute-Provence), Georges Méric (Haute-Garonne), Kléber Mesquida (Hérault), Christine Téqui (Ariège), Germinal Peiro (Dordogne), Serge Rigal (Lot), Nathalie Sarrabezolles (Finistère), Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis), Laurent Ughetto (Ardèche) et André Viola (Aude).