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… pour mettre au point des produits commercialisés sous son label Amazon Basics.
Déjà en difficulté tant en France qu’aux Etats-Unis pour la manière dont il protège ses collaborateurs en ces temps de pandémie de coronavirus (Covid-19), le groupe américain voit ses pratiques commerciales gravement mises en cause par une enquête du quotidien économique The Wall Street Journal.
Amazon dément les informations publiées par le Wall Street Journal et annonce l’ouverture d’une enquête interne.
Les activités d’Amazon ne se cantonnent plus depuis bien longtemps à la simple vente de biens culturels (livres, CD, DVD…), non plus qu’elles se restreignent à vendre des références des marques traditionnelles ainsi que des produits proposés par les millions de vendeurs tiers présents par exemple sur sa marketplace.
Aujourd’hui, Amazon ce sont aussi 243 000 articles, commercialisés sous l’une des marques génériques (c’est-à-dire des marques créées et appartenant à) Amazon et regroupées sous le label Amazon Basics.
Une stratégie amorcée en 2007… Et que l’on peut regarder maintenant sous un jour différent.
Selon une enquête publiée le 23 avril 2020 par le Wall Street Journal, qui affirme avoir rassemblé les témoignages d’une vingtaine de collaborateurs encore en poste (ou non) travaillant au sein du service dédié au développement des marques “Amazon”, le groupe américain aurait utilisé les données de vendeurs tiers pour créer des produits concurrents sous certaines de ses marques maison.
Problème, jusqu’à présent Amazon avait toujours insisté officiellement sur le caractère exclusif de données qu’il s’interdisait par conséquent d’exploiter.
Suite à ces révélations pour le moins embarrassantes Amazon, qui réfute catégoriquement ces accusations, a annoncé l’ouverture d’une enquête interne.
Les employés interrogés par le Wall Street Journal, étaient conscients que les pratiques auxquelles ils assurent s’être livrés n’étaient pas éthiques.
Cependant “l’utilisation de ces données était une pratique courante”, affirment-ils, discutée ouvertement lors des réunions auxquelles ils ont assisté.
”Nous savions que nous ne devrions pas le faire”, raconte au Wall Street Journal un ancien employé qui a accédé aux données et décrit un modèle d’utilisation de celles-ci pour lancer et bénéficier des produits Amazon.
”Mais en même temps, nous fabriquons des produits de marque Amazon, et nous voulons qu’ils se vendent.”
Le Wall Street Journal cite en exemple le cas de Fortem, entreprise new-yorkaise, dont le casier de rangement pour coffre de voiture connaît un grand succès depuis 2016.
Un employé d’Amazon dit ainsi avoir été chargé de produire un rapport comportant pas moins de 25 informations différentes au sujet de l’article, dont son prix moyen sur douze mois, la commission prise par Amazon, les dépenses de la marque en publicité sur la plate-forme ou les coûts de livraison.
Des informations qui auraient pu aidé Amazon à se positionner sur une offre concurrente.
En octobre 2019, Amazon Basics a lancé trois casiers proches de celui de l’entreprise new-yorkaise.
Le Wall Street Journal évoque un schéma similaire avec des coussins de chaise de bureau de la marque Upper Echelon Products.
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