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Le président du Modem verrait d’un très bon oeil le recours au « vote numérique » pour le second tour des élections municipales désormais fixé au 28 juin prochain.
Le président du Modem, François Bayrou, se déclare partisan du recours au « vote numérique ».
Cet engouement pose question quand l’on sait que pour leurs élections internes, les formations politiques (parfois peu suspectes de trop verser dans la transparence électorale) comptent déjà massivement parmi les adeptes du vote électronique, quand il ne s’agit pas de vote en ligne ou de vote par Internet.
Le vote électronique pour lutter contre l’abstention à l’occasion du second tour des élections municipales du 28 juin prochain? Le gouvernement n’y est pas favorable, mais François Bayrou y croit.
Selon le président du Modem (et maire de Pau), qui s’exprimait dimanche 24 mai au micro de l’émission BFM Politique, « rien n’est plus facile que de garantir la sincérité du scrutin puisque toutes les listes électorales sont numérisées ».
« L’espèce de blocage de la France sur le vote numérique (sic) est une absurdité », poursuit François Bayrou, pour qui « voter de chez soi augmenterait la participation ».
La clarification est donc importante, on notera donc que quand François Bayrou parle de vote numérique, il parle de « vote en ligne ou de vote par Internet » et non de vote électronique où les électeurs sont tenus de voter physiquement dans des bureaux de vote, sur des machines à voter électroniques.
En conséquence, le président du Modem propose que dans les communes volontaires (à commencer par celle de Pau?) on puisse expérimenter « le vote par correspondance et le vote numérique » (re-sic).
"Des votes truqués électroniquement"
A ce stade, les questions qui se posent sont donc les suivantes : est-il plus facile pour un assesseur dépourvu de compétence en informatique de re-compter des bulletins de vote papier ou exprimés sur Internet?
Connaissant le riche historique du vote en ligne ou vote par Internet en matière de failles de sécurité providentielles (comme le soulignait encore récemment une étude d’une équipe de chercheurs du MIT – Massachusetts Institute of Technology -) le niveau d’expertise d’un François Bayrou sur ce sujet interroge.
Enfin, à propos de l’utilisation du vote électronique par les formations politiques dans le cadre de leurs élections internes, terminons avec ces déclarations de Jérôme Lavrilleux (qui fut directeur de cabinet de Jean-François Copé quand celui-ci était président de l’UMP).
Déclarations que l’on pourra retrouver à la page 241, du tome 1 de « L’histoire secrète de la droite française » des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Que nous dit Jérôme Lavrilleux? « Les votes truqués électroniquement, c’est un grand classique » (…) « Tous les votes électroniques dans les partis sont truqués, comme on ment sur le nombre d’adhérents. cela fait partie du package… »
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Excellent article !
Pour aller plus loin sur ce thème, je recommande de lire l’article « Le vote électronique est-il transparent, sûr, fiable ? » écrit par un chercheur d’un laboratoire d’informatique (facile à trouver sur Internet).